Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Emelie Yekawene, étudiante en informatique au Canada.
Connectée au monde, tournée vers l’avenir, Emelie a choisi de se former dans un domaine porteur et aux ressources multiples : l’informatique. Un parcours prometteur pour la jeune fille qui a découvert le monde 2.0 à l’adolescence.
Née et élevée à Maré, ce n’est qu’au collège que la Calédonienne se familiarise avec un ordinateur. Et c’est à son entrée au lycée, à Nouméa, que la Kanak obtient son premier téléphone portable. « J’ai ressenti à la fois une grande liberté et de la peur », explique Emelie, excitée par l’ouverture sur le monde qu’offre internet tout en ayant conscience des dangers que représente la Toile. Arrivée en 1ère S, Emelie décide de se former dans cette branche. « Je me suis rendue compte que travailler dans l’informatique était un métier porteur d’avenir. Je me suis fixée des objectifs : décrocher mon bac et réussir mes études. » Après une année en S, elle se réoriente en 1ère STMG. « Mon année n’était pas perdue, grâce aux maths, j’ai appris comment écrire un algorithme, essentiel pour le langage informatique. » Dans cette nouvelle section, la Kanak est dans son élément. Emelie obtient son bac avec mention en 2014. Mais des problèmes administratifs l’empêchent de postuler à un BTS Services Informatiques aux Organisations (SIO) et la coupent dans son élan.
Résolue à poursuivre dans la voie qu’elle s’est tracée, l’étudiante s’inscrit en licence éco-gestion à l’UNC. Une déception pour la Calédonienne. « Il y avait beaucoup de théorie alors que je misais sur la pratique. Ce n’était pas fait pour moi. » Avant la fin de l’année scolaire, Emelie adresse une lettre de démission à l’université avant de rentrer à Maré. Pendant près d’un an, la jeune fille s’occupe comme surveillante et soutien scolaire. C’est son père qui l’encourage à reprendre ses études et à poursuivre ses objectifs. La Kanak constitue un dossier pour l’Etablissement Provincial de l’Emploi, de la Formation et de l’Insertion Professionnelle pour les Iles Loyauté (EPEPFIP) qui la met en contact avec la DFPC. L’organisme a pour elle une formation qui pourrait l’intéresser au Canada. Celle proposée par le Collège d’enseignement général et professionnel (CEGEP) de Sept- Iles au Québec séduit Emelie. Elle passe les tests en février 2017 avant d’être sélectionnée quelques semaines plus tard. Aînée d’une fratrie de sept enfants, la Calédonienne quitte alors Maré pour trois mois de remise à niveau à l’ACESTE - CNAM de Nouméa.
Début août, c’est le grand départ. « Ce fut très dur de partir. Heureusement j’avais le soutien de mes parents et de mes grands-parents. Je me suis dit que j’allais réussir pour eux, comme un geste de reconnaissance. » L’arrivée au Canada est un petit choc pour la jeune fille qui peut compter sur le personnel de la CEGEP pour l’épauler. En colocation avec deux autres Calédoniens, Emelie, bientôt 22 ans, se forme pour obtenir un Diplôme d’études collégiales (DEC) en technologie de l’informatique. Une formation qui dure trois ans reconnue comme l’équivalent d’un BTS en Nouvelle-Calédonie. Et la jeune boursière est plus déterminée que jamais, elle qui a fait le choix de ne revenir sur le Caillou qu’une fois diplômée. Comme future gestionnaire réseau ou programmateur analyste, Emelie pourra alors transmettre son savoir. « Je veux rendre mon pays encore plus connecté. »
La Calédonienne a expliqué son choix d’étudier au CEGEP de Sept- Iles dans une vidéo pour ICI – Côte Nord :
par ambre@lefeivre.info
Née et élevée à Maré, ce n’est qu’au collège que la Calédonienne se familiarise avec un ordinateur. Et c’est à son entrée au lycée, à Nouméa, que la Kanak obtient son premier téléphone portable. « J’ai ressenti à la fois une grande liberté et de la peur », explique Emelie, excitée par l’ouverture sur le monde qu’offre internet tout en ayant conscience des dangers que représente la Toile. Arrivée en 1ère S, Emelie décide de se former dans cette branche. « Je me suis rendue compte que travailler dans l’informatique était un métier porteur d’avenir. Je me suis fixée des objectifs : décrocher mon bac et réussir mes études. » Après une année en S, elle se réoriente en 1ère STMG. « Mon année n’était pas perdue, grâce aux maths, j’ai appris comment écrire un algorithme, essentiel pour le langage informatique. » Dans cette nouvelle section, la Kanak est dans son élément. Emelie obtient son bac avec mention en 2014. Mais des problèmes administratifs l’empêchent de postuler à un BTS Services Informatiques aux Organisations (SIO) et la coupent dans son élan.
Résolue à poursuivre dans la voie qu’elle s’est tracée, l’étudiante s’inscrit en licence éco-gestion à l’UNC. Une déception pour la Calédonienne. « Il y avait beaucoup de théorie alors que je misais sur la pratique. Ce n’était pas fait pour moi. » Avant la fin de l’année scolaire, Emelie adresse une lettre de démission à l’université avant de rentrer à Maré. Pendant près d’un an, la jeune fille s’occupe comme surveillante et soutien scolaire. C’est son père qui l’encourage à reprendre ses études et à poursuivre ses objectifs. La Kanak constitue un dossier pour l’Etablissement Provincial de l’Emploi, de la Formation et de l’Insertion Professionnelle pour les Iles Loyauté (EPEPFIP) qui la met en contact avec la DFPC. L’organisme a pour elle une formation qui pourrait l’intéresser au Canada. Celle proposée par le Collège d’enseignement général et professionnel (CEGEP) de Sept- Iles au Québec séduit Emelie. Elle passe les tests en février 2017 avant d’être sélectionnée quelques semaines plus tard. Aînée d’une fratrie de sept enfants, la Calédonienne quitte alors Maré pour trois mois de remise à niveau à l’ACESTE - CNAM de Nouméa.
Début août, c’est le grand départ. « Ce fut très dur de partir. Heureusement j’avais le soutien de mes parents et de mes grands-parents. Je me suis dit que j’allais réussir pour eux, comme un geste de reconnaissance. » L’arrivée au Canada est un petit choc pour la jeune fille qui peut compter sur le personnel de la CEGEP pour l’épauler. En colocation avec deux autres Calédoniens, Emelie, bientôt 22 ans, se forme pour obtenir un Diplôme d’études collégiales (DEC) en technologie de l’informatique. Une formation qui dure trois ans reconnue comme l’équivalent d’un BTS en Nouvelle-Calédonie. Et la jeune boursière est plus déterminée que jamais, elle qui a fait le choix de ne revenir sur le Caillou qu’une fois diplômée. Comme future gestionnaire réseau ou programmateur analyste, Emelie pourra alors transmettre son savoir. « Je veux rendre mon pays encore plus connecté. »
La Calédonienne a expliqué son choix d’étudier au CEGEP de Sept- Iles dans une vidéo pour ICI – Côte Nord :
Emelie a témoigné pour ICI - Côte Nord
par ambre@lefeivre.info