Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d’emploi, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs ? Cette semaine, Fabien, voyageur.
Adieu quotidien répétitif et routine paisible ! Bonjour aventures, défis et imprévus ! A 26 ans, Fabien a fait le choix de quitter sa vie confortable en Nouvelle-Calédonie pour se lancer dans l’inconnu. Le Calédonien vient de réaliser un tour de Nouvelle-Zélande à vélo. Un périple qu’il espère bien être le premier d’une longue série.
Jusqu’alors, le jeune homme avait suivi son petit bonhomme de chemin sans trop se poser de questions. Un bac S en poche, « sans idée de métier », Fabien fait une prépa maths à Toulouse avant d’intégrer en 2013 Télécoms Saint-Etienne, une école d’ingénieurs en technologies de l’information et de la communication. L’étudiant connaît une scolarité sans accroche qui le conduit à passer un an dans une université à Gatineau (Canada). Diplômé en 2016 d’un master, le Calédonien effectue son stage de fin d’études sur le Caillou. L’entreprise dans laquelle il se trouve, l’embauche. Le jeune homme accepte. « Ma réflexion à l’époque était de me poser, d’avoir un travail. » Et si Fabien avait dans l’idée de voyager après la fin de ses études, il met ses velléités de côté. « On se fait vite à la routine. J’ai abandonné mes projets. » Pourtant, en 2017, son travail ne lui convient plus et cet inconfort le remotive à vivre de nouvelles aventures.
Le tour de la Nouvelle-Zélande en auto-stop effectué par une de ses amies lui donne des idées. « Je me suis dit que j’allais faire mieux qu’elle et que je ferais le tour du pays en vélo alors que je n’avais aucune expérience dans cette discipline. » Et si Fabien avait été initié aux joies de la petite reine lorsqu’il était à Toulouse, « la dernière fois qu’il en avait fait, c’était au raid de Deva et ça s’était super mal passé. » Décidé à aller au bout de son projet, l’ingénieur démissionne, vends meubles et voiture, rend son appartement. Conseillé par son amie, il décide de prendre un working holiday visa. Matériel, itinéraire et vélo bien sûr, le Calédonien se laisse le temps d’arriver en Nouvelle-Zélande pour tout planifier et acheter. Il débarque ainsi à Auckland le 14 novembre 2018 avec pour seul bagage un sac à dos de moins de 10 kilos contenant « toute sa vie ». Les mois suivants, le futur cycliste prévoit son programme au fil des rencontres qu’il fait et des conseils qu’il glane. Le 4 janvier, le voilà fin prêt à pédaler à travers la Nouvelle-Zélande. « La première semaine fut très dure. Je ne faisais que 30 km par jour, j’étais crevé. Le plus dur fut le mental. C’est ça qui m’a permis de m’accrocher. »
Et si Fabien galère les premiers temps, il vit à fond ce cycle trip, subjugué par la beauté des paysages kiwis. « Les lieux qui m’ont le plus marqués furent Cap Reinga à l’extrême nord du pays, Ninety Mile Beach, une plage de 100 km de long que j’ai parcouru à vélo- ce fut le truc le plus fou de ma vie - et la forêt de Waipoua. » « J’ai apprécié chaque moment, j’étais comme un poisson dans l’eau, même quand je me suis perdu en forêt et que j’ai pédalé pendant 15 heures ou quand j’ai crevé au milieu de nulle part. » Son tour terminé le 16 avril, Fabien continue de découvrir le pays tout en faisant du woofing (le fait de travailler bénévolement en échange du gîte et du couvert ndlr). En Nouvelle-Zélande jusqu’en novembre, le Calédonien ne sait pas de quoi son avenir sera fait. L’étendue des possibilités est grande. « J’aimerais rentrer en bateau-stop sur le Caillou puis après reprendre mes études en Europe ou faire un VIE au Japon ou devenir entrepreneur. J’espère surtout vivre plus d’aventures. »
par ambre@lefeivre.com
Jusqu’alors, le jeune homme avait suivi son petit bonhomme de chemin sans trop se poser de questions. Un bac S en poche, « sans idée de métier », Fabien fait une prépa maths à Toulouse avant d’intégrer en 2013 Télécoms Saint-Etienne, une école d’ingénieurs en technologies de l’information et de la communication. L’étudiant connaît une scolarité sans accroche qui le conduit à passer un an dans une université à Gatineau (Canada). Diplômé en 2016 d’un master, le Calédonien effectue son stage de fin d’études sur le Caillou. L’entreprise dans laquelle il se trouve, l’embauche. Le jeune homme accepte. « Ma réflexion à l’époque était de me poser, d’avoir un travail. » Et si Fabien avait dans l’idée de voyager après la fin de ses études, il met ses velléités de côté. « On se fait vite à la routine. J’ai abandonné mes projets. » Pourtant, en 2017, son travail ne lui convient plus et cet inconfort le remotive à vivre de nouvelles aventures.
Le tour de la Nouvelle-Zélande en auto-stop effectué par une de ses amies lui donne des idées. « Je me suis dit que j’allais faire mieux qu’elle et que je ferais le tour du pays en vélo alors que je n’avais aucune expérience dans cette discipline. » Et si Fabien avait été initié aux joies de la petite reine lorsqu’il était à Toulouse, « la dernière fois qu’il en avait fait, c’était au raid de Deva et ça s’était super mal passé. » Décidé à aller au bout de son projet, l’ingénieur démissionne, vends meubles et voiture, rend son appartement. Conseillé par son amie, il décide de prendre un working holiday visa. Matériel, itinéraire et vélo bien sûr, le Calédonien se laisse le temps d’arriver en Nouvelle-Zélande pour tout planifier et acheter. Il débarque ainsi à Auckland le 14 novembre 2018 avec pour seul bagage un sac à dos de moins de 10 kilos contenant « toute sa vie ». Les mois suivants, le futur cycliste prévoit son programme au fil des rencontres qu’il fait et des conseils qu’il glane. Le 4 janvier, le voilà fin prêt à pédaler à travers la Nouvelle-Zélande. « La première semaine fut très dure. Je ne faisais que 30 km par jour, j’étais crevé. Le plus dur fut le mental. C’est ça qui m’a permis de m’accrocher. »
Et si Fabien galère les premiers temps, il vit à fond ce cycle trip, subjugué par la beauté des paysages kiwis. « Les lieux qui m’ont le plus marqués furent Cap Reinga à l’extrême nord du pays, Ninety Mile Beach, une plage de 100 km de long que j’ai parcouru à vélo- ce fut le truc le plus fou de ma vie - et la forêt de Waipoua. » « J’ai apprécié chaque moment, j’étais comme un poisson dans l’eau, même quand je me suis perdu en forêt et que j’ai pédalé pendant 15 heures ou quand j’ai crevé au milieu de nulle part. » Son tour terminé le 16 avril, Fabien continue de découvrir le pays tout en faisant du woofing (le fait de travailler bénévolement en échange du gîte et du couvert ndlr). En Nouvelle-Zélande jusqu’en novembre, le Calédonien ne sait pas de quoi son avenir sera fait. L’étendue des possibilités est grande. « J’aimerais rentrer en bateau-stop sur le Caillou puis après reprendre mes études en Europe ou faire un VIE au Japon ou devenir entrepreneur. J’espère surtout vivre plus d’aventures. »
par ambre@lefeivre.com