Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs? Cette semaine, Francesca Goyetche, opticienne.
« L’envie de réussir me taraudait ». Installée professionnellement, maman de deux enfants, Francesca décide, la trentaine passée, de tout quitter en Nouvelle-Calédonie pour reprendre ses études en métropole. Aujourd'hui opticienne, la jeune femme poursuit dans ce domaine, une branche qu’elle a découvert sur le tard mais qui la passionne.
Au sortir du lycée, un BEP carrières sanitaires et sociales en poche, si la jeune femme souhaite travailler dans la santé, c’est à l’Ile des Pins qu’elle rentre dans la vie professionnelle. Pendant deux ans et demi, elle travaille dans l’hôtel de sa grand-mère. De retour à Nouméa, la Calédonienne, devenue maman d’un petit garçon, retourne à ses premières amours. Elle est embauchée comme aide-soignante à l’hôpital Gaston Bourret. « Pendant quatre ans, j’ai fait un métier qui me passionnait. J’aimais m’occuper des patients, le partage que j’avais avec eux ». Mère célibataire, la jeune femme décide de se tourner vers un métier aux horaires plus adaptés à son nouveau statut. Après neuf mois passés en tant que vendeuse dans une boutique de DVD, Francesca répond à une annonce proposée par la mutuelle du nickel pour un poste de conseillère en optique. Sélectionnée et après trois semaines de formation, la métisse, originaire de l’Ile des Pins et de la Conception, débute non sans quelques difficultés. « Au départ, je n’aimais pas le fait de scruter le visage des gens, le fait de parler du physique ». Même si Francesca doute, la Calédonienne s’accroche.
« Au bout d’un an, j’ai mieux compris le métier. J’y ai pris goût, j’adorais surtout m’occuper des personnes âgées». De 2003 à 2012, Francesca exerce son métier avec passion. Une dizaine d’années plus tard, la Calédonienne souhaite évoluer. « J’étais frustrée de ne pas pouvoir finir mon équipement de A à Z. Je m’en sentais capable mais je n’avais pas les diplômes. L’envie d’être diplômée me taraudait ». Des problèmes personnels l’incitent également à se lancer. La jeune femme fait toutes les démarches nécessaires y compris auprès de Cadres Avenir. En septembre 2012, elle s’installe à Toulouse pour intégrer l’Institut Supérieur d’Optique. Les débuts sont rudes pour Francesca et ses enfants entre le dépaysement et le changement de vie. « La première année était une mise à niveau bac S, j’ai travaillé comme une folle car c’était une année décisive ». Heureusement, Francesca peut compter sur le soutien de sa maman qui vient régulièrement l’épauler. L’année suivante, la Calédonienne rentre en BTS.
Là encore, le niveau est élevé et l’étudiante multiplie ses efforts. Même si elle redouble, Francesca s’accroche encouragée par sa conseillère pédagogique et sa directrice. Son investissement et ses sacrifices payent. Le 13 juillet 2016, à 40 ans, Francesca devient officiellement opticienne. Ayant pris goût aux études, la Calédonienne continue et s'est spécialisée dans l’optométrie (les examens de vue). Elle passe actuellement un DU en alternance. Après l’obtention de son diplôme, toujours aussi passionnée et motivée, Francesca rentrera en Nouvelle-Calédonie. « J’ai envie de mettre mes compétences au service du pays, j’ai envie de lui apporter quelque chose, c’est comme cela que j’aurais vraiment réussi ».
par ambre@lefeivre.info
Au sortir du lycée, un BEP carrières sanitaires et sociales en poche, si la jeune femme souhaite travailler dans la santé, c’est à l’Ile des Pins qu’elle rentre dans la vie professionnelle. Pendant deux ans et demi, elle travaille dans l’hôtel de sa grand-mère. De retour à Nouméa, la Calédonienne, devenue maman d’un petit garçon, retourne à ses premières amours. Elle est embauchée comme aide-soignante à l’hôpital Gaston Bourret. « Pendant quatre ans, j’ai fait un métier qui me passionnait. J’aimais m’occuper des patients, le partage que j’avais avec eux ». Mère célibataire, la jeune femme décide de se tourner vers un métier aux horaires plus adaptés à son nouveau statut. Après neuf mois passés en tant que vendeuse dans une boutique de DVD, Francesca répond à une annonce proposée par la mutuelle du nickel pour un poste de conseillère en optique. Sélectionnée et après trois semaines de formation, la métisse, originaire de l’Ile des Pins et de la Conception, débute non sans quelques difficultés. « Au départ, je n’aimais pas le fait de scruter le visage des gens, le fait de parler du physique ». Même si Francesca doute, la Calédonienne s’accroche.
« Au bout d’un an, j’ai mieux compris le métier. J’y ai pris goût, j’adorais surtout m’occuper des personnes âgées». De 2003 à 2012, Francesca exerce son métier avec passion. Une dizaine d’années plus tard, la Calédonienne souhaite évoluer. « J’étais frustrée de ne pas pouvoir finir mon équipement de A à Z. Je m’en sentais capable mais je n’avais pas les diplômes. L’envie d’être diplômée me taraudait ». Des problèmes personnels l’incitent également à se lancer. La jeune femme fait toutes les démarches nécessaires y compris auprès de Cadres Avenir. En septembre 2012, elle s’installe à Toulouse pour intégrer l’Institut Supérieur d’Optique. Les débuts sont rudes pour Francesca et ses enfants entre le dépaysement et le changement de vie. « La première année était une mise à niveau bac S, j’ai travaillé comme une folle car c’était une année décisive ». Heureusement, Francesca peut compter sur le soutien de sa maman qui vient régulièrement l’épauler. L’année suivante, la Calédonienne rentre en BTS.
Là encore, le niveau est élevé et l’étudiante multiplie ses efforts. Même si elle redouble, Francesca s’accroche encouragée par sa conseillère pédagogique et sa directrice. Son investissement et ses sacrifices payent. Le 13 juillet 2016, à 40 ans, Francesca devient officiellement opticienne. Ayant pris goût aux études, la Calédonienne continue et s'est spécialisée dans l’optométrie (les examens de vue). Elle passe actuellement un DU en alternance. Après l’obtention de son diplôme, toujours aussi passionnée et motivée, Francesca rentrera en Nouvelle-Calédonie. « J’ai envie de mettre mes compétences au service du pays, j’ai envie de lui apporter quelque chose, c’est comme cela que j’aurais vraiment réussi ».
par ambre@lefeivre.info