Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Études, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Guillaume Amarnier, auteur-compositeur-interprète.
Chanteur autodidacte, auteur-compositeur persévérant, Guillaume a trouvé sa voie sur le tard : celle de la musique. Si le Calédonien s’y consacre pleinement aujourd’hui, il s’est cherché pendant quelques années.
Indécis quant à son avenir durant sa scolarité, le Nouméen se passionne pour l’écriture. « C’est venu comme une sorte de pulsion, vers mes 15 ans. C’était pour moi un moyen d’expression car je n’ai jamais su exprimer mes émotions à l’oral et cela me permettait de les structurer. » Si à la même époque, l’adolescent reçoit une guitare – qu’il délaisse très rapidement – c’est bien l’écriture qui le mène à la musique. Titulaire d’un bac ES en 2010, Guillaume s’installe quelques mois en Nouvelle-Zélande pour parfaire son anglais. Là-bas, il se remet sérieusement à la guitare. « J’ai appris les bases tout seul. » Naturellement, ses textes deviennent des chansons. A son retour en Nouvelle-Calédonie, il ose pour la première fois montrer le fruit de son travail à ses proches. « Étrangement, je n’ai eu que des retours positifs surtout sur mes textes. » Beaucoup lui conseillent de continuer sur cette voie. Mais l’artiste en herbe refuse. « Je n’en avais pas envie, faire des concerts n’était pas mon objectif. »
En 2011, il part pour Toulouse faire une double licence en économie et en droit. Il tient une année avant d’abandonner. « Je ne sais pas du tout pourquoi je suis parti dans ça, ça ne m’a pas plu. » L’année suivante, il commence une licence de sociologie et en profite pour reprendre la musique. « Je me suis lancé à fond en me concentrant sur la production. » Mu par une volonté de faire une chanson «écoutable», l’étudiant s’enferme des heures chez lui pour travailler. Trop absorbé par son projet, Guillaume rate sa troisième année de licence. « Je n’ai pas eu envie de redoubler. J’avais enfin trouvé quelque chose qui me plaisait. Je pouvais faire ça toute la journée sans m’ennuyer. » Il décide ainsi de devenir musicien professionnel. Et pour montrer toute sa motivation à ses parents, le Calédonien enchaîne en 2014 avec une formation d’ ingénieur du son d’un an. Déterminé, Guillaume souhaite également monter sur scène pour acquérir de l’expérience. Il intègre une groupe, les « Babes in Woods » début 2016. Les artistes parcourent les petites scènes et participent à de nombreux concours. Ils arrivent notamment en finale du Virgin Radio Projet et sont programmés au Sziget Festival en Hongrie.
L’année 2017 est plus mouvementée. Le groupe connaît plusieurs départs. Guillaume et un de ses acolytes, John Bernard, décident alors de former un duo qu’ils baptisent « Trafic ». Ensemble, ils composent textes et musiques. Leur style ? De la chanson française contemporaine avec des influences électroniques. « Je fais de la musique pour exprimer qui je suis mais aussi pour que ça plaise aux gens. » Grâce à leurs concerts et à une campagne de crowdfunding, le duo sort ce 19 novembre leur premier EP, « Du pied des buildings ». En parallèle, Guillaume se produit avec sa petite amie, Alix, également chanteuse, sous le nom d’« Estuaire ». Le couple a fait une série de concerts sur le Caillou et le Calédonien aide sa compagne à sortir son premier EP solo. Des projets pleins la tête, Guillaume n’a pas peur de l’avenir même s’il est encore loin de vivre de son art. « Je veux faire de la musique toute ma vie. Je veux en vivre même si je dois passer par plusieurs chemins. »
par ambre@lefeivre.com
Indécis quant à son avenir durant sa scolarité, le Nouméen se passionne pour l’écriture. « C’est venu comme une sorte de pulsion, vers mes 15 ans. C’était pour moi un moyen d’expression car je n’ai jamais su exprimer mes émotions à l’oral et cela me permettait de les structurer. » Si à la même époque, l’adolescent reçoit une guitare – qu’il délaisse très rapidement – c’est bien l’écriture qui le mène à la musique. Titulaire d’un bac ES en 2010, Guillaume s’installe quelques mois en Nouvelle-Zélande pour parfaire son anglais. Là-bas, il se remet sérieusement à la guitare. « J’ai appris les bases tout seul. » Naturellement, ses textes deviennent des chansons. A son retour en Nouvelle-Calédonie, il ose pour la première fois montrer le fruit de son travail à ses proches. « Étrangement, je n’ai eu que des retours positifs surtout sur mes textes. » Beaucoup lui conseillent de continuer sur cette voie. Mais l’artiste en herbe refuse. « Je n’en avais pas envie, faire des concerts n’était pas mon objectif. »
En 2011, il part pour Toulouse faire une double licence en économie et en droit. Il tient une année avant d’abandonner. « Je ne sais pas du tout pourquoi je suis parti dans ça, ça ne m’a pas plu. » L’année suivante, il commence une licence de sociologie et en profite pour reprendre la musique. « Je me suis lancé à fond en me concentrant sur la production. » Mu par une volonté de faire une chanson «écoutable», l’étudiant s’enferme des heures chez lui pour travailler. Trop absorbé par son projet, Guillaume rate sa troisième année de licence. « Je n’ai pas eu envie de redoubler. J’avais enfin trouvé quelque chose qui me plaisait. Je pouvais faire ça toute la journée sans m’ennuyer. » Il décide ainsi de devenir musicien professionnel. Et pour montrer toute sa motivation à ses parents, le Calédonien enchaîne en 2014 avec une formation d’ ingénieur du son d’un an. Déterminé, Guillaume souhaite également monter sur scène pour acquérir de l’expérience. Il intègre une groupe, les « Babes in Woods » début 2016. Les artistes parcourent les petites scènes et participent à de nombreux concours. Ils arrivent notamment en finale du Virgin Radio Projet et sont programmés au Sziget Festival en Hongrie.
L’année 2017 est plus mouvementée. Le groupe connaît plusieurs départs. Guillaume et un de ses acolytes, John Bernard, décident alors de former un duo qu’ils baptisent « Trafic ». Ensemble, ils composent textes et musiques. Leur style ? De la chanson française contemporaine avec des influences électroniques. « Je fais de la musique pour exprimer qui je suis mais aussi pour que ça plaise aux gens. » Grâce à leurs concerts et à une campagne de crowdfunding, le duo sort ce 19 novembre leur premier EP, « Du pied des buildings ». En parallèle, Guillaume se produit avec sa petite amie, Alix, également chanteuse, sous le nom d’« Estuaire ». Le couple a fait une série de concerts sur le Caillou et le Calédonien aide sa compagne à sortir son premier EP solo. Des projets pleins la tête, Guillaume n’a pas peur de l’avenir même s’il est encore loin de vivre de son art. « Je veux faire de la musique toute ma vie. Je veux en vivre même si je dois passer par plusieurs chemins. »
Le clip de leur chanson "Géante Mélancolique"
par ambre@lefeivre.com