Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Joram Rivaton développeur web en Bulgarie.
Première diffusion le dimanche 28 janvier 2018.
De Tokyo à Sofia en passant par Nouméa et Dijon, Joram a parcouru le monde en exerçant son métier de développeur informatique. Un cheminement atypique qui se reflète également dans son parcours étudiant et professionnel.
Adolescent, le Calédonien fréquente assidûment le Sci-Fi Club de Nouméa. Par ses rencontres, il découvre l’univers des jeux de rôle et des jeux en ligne. « La base de ma passion est venue de là. J’aime créer des environnements, des systèmes de jeu, d’où le fait de m’être mis à coder ». Le lycéen, à l’esprit logique et créatif, n’imagine pourtant pas en faire son métier. Titulaire d’un bac S en sciences de l’ingénieur, il s’inscrit à l’UNC en licence maths/ info /sciences physiques avant de rapidement laisser tomber. « La partie informatique m’a plu mais pas le tronc commun ». Et ce qui n’était jusque-là qu’un loisir devient un travail. Le petit-fils de mamie Fogliani prend une patente et débute comme développeur informatique. Autodidacte, il se forme via des tutoriels tout en souhaitant poursuivre ses études. Joram réussit ainsi à intégrer la prépa ENS Cachan l’année suivante. « Un ami m’avait parlé de cette formation en économie et je la trouvais super. Je suis passé de maths à info à commerce ».
Les cours se passent bien et deux ans et demi plus tard, diplômé d’une licence, le Calédonien s’installe à Dijon pour intégrer le master de la Burgundy School of Business. Bien qu’étudiant en commerce, il revient à nouveau à ses premières amours et effectue des stages en tant que développeur. En année de césure, le jeune homme fait ses armes dans une entreprise calédonienne puis à Sydney. Il termine son cursus à Nagoya dans une école de commerce japonaise. Diplômé en 2012, Joram décide de rentrer en Nouvelle-Calédonie et de chercher du travail toujours en tant que développeur. « Je ne voulais pas travailler dans le commerce. Le fait d’apprendre comment cela fonctionne, ca ne m’a pas donné envie ». Salarié pendant un an et demi, le Calédonien a rapidement des envies de changement. Il démissionne, reprend sa patente tout en développant des projets personnels. Son premier jeu en ligne voit le jour.
L’appel du large se fait à nouveau sentir. Sur un coup de tête, Joram part trois mois visiter l’Europe. Au cours de ce voyage, il découvre le statut de Volontaire International en Entreprise (VIE), qui permet d’exercer une mission dans une entreprise française à l’étranger. L’idée le séduit et le Calédonien postule. « Je trouvais que c’était un compromis parfait pour voyager et acquérir de l’expérience ». Il trouve bientôt un emploi à Sofia en Bulgarie dans une boîte, Trixir, spécialisée dans le e-learning via des jeux pour salariés de grosses entreprises. Arrivé le 1er avril 2017, le jeune homme de 29 ans a un contrat d’un an. La suite, ce « nomade informatique » comme il se définit, le Calédonien l’imagine sur son Caillou. « Pour la première fois, j’ai le mal du pays. J’ai envie de rentrer, de me remettre à mon compte, de créer avec mes associés et de profiter de la qualité de vie qu’offre la Nouvelle-Calédonie ».
par ambre@lefeivre.com
De Tokyo à Sofia en passant par Nouméa et Dijon, Joram a parcouru le monde en exerçant son métier de développeur informatique. Un cheminement atypique qui se reflète également dans son parcours étudiant et professionnel.
Adolescent, le Calédonien fréquente assidûment le Sci-Fi Club de Nouméa. Par ses rencontres, il découvre l’univers des jeux de rôle et des jeux en ligne. « La base de ma passion est venue de là. J’aime créer des environnements, des systèmes de jeu, d’où le fait de m’être mis à coder ». Le lycéen, à l’esprit logique et créatif, n’imagine pourtant pas en faire son métier. Titulaire d’un bac S en sciences de l’ingénieur, il s’inscrit à l’UNC en licence maths/ info /sciences physiques avant de rapidement laisser tomber. « La partie informatique m’a plu mais pas le tronc commun ». Et ce qui n’était jusque-là qu’un loisir devient un travail. Le petit-fils de mamie Fogliani prend une patente et débute comme développeur informatique. Autodidacte, il se forme via des tutoriels tout en souhaitant poursuivre ses études. Joram réussit ainsi à intégrer la prépa ENS Cachan l’année suivante. « Un ami m’avait parlé de cette formation en économie et je la trouvais super. Je suis passé de maths à info à commerce ».
Les cours se passent bien et deux ans et demi plus tard, diplômé d’une licence, le Calédonien s’installe à Dijon pour intégrer le master de la Burgundy School of Business. Bien qu’étudiant en commerce, il revient à nouveau à ses premières amours et effectue des stages en tant que développeur. En année de césure, le jeune homme fait ses armes dans une entreprise calédonienne puis à Sydney. Il termine son cursus à Nagoya dans une école de commerce japonaise. Diplômé en 2012, Joram décide de rentrer en Nouvelle-Calédonie et de chercher du travail toujours en tant que développeur. « Je ne voulais pas travailler dans le commerce. Le fait d’apprendre comment cela fonctionne, ca ne m’a pas donné envie ». Salarié pendant un an et demi, le Calédonien a rapidement des envies de changement. Il démissionne, reprend sa patente tout en développant des projets personnels. Son premier jeu en ligne voit le jour.
L’appel du large se fait à nouveau sentir. Sur un coup de tête, Joram part trois mois visiter l’Europe. Au cours de ce voyage, il découvre le statut de Volontaire International en Entreprise (VIE), qui permet d’exercer une mission dans une entreprise française à l’étranger. L’idée le séduit et le Calédonien postule. « Je trouvais que c’était un compromis parfait pour voyager et acquérir de l’expérience ». Il trouve bientôt un emploi à Sofia en Bulgarie dans une boîte, Trixir, spécialisée dans le e-learning via des jeux pour salariés de grosses entreprises. Arrivé le 1er avril 2017, le jeune homme de 29 ans a un contrat d’un an. La suite, ce « nomade informatique » comme il se définit, le Calédonien l’imagine sur son Caillou. « Pour la première fois, j’ai le mal du pays. J’ai envie de rentrer, de me remettre à mon compte, de créer avec mes associés et de profiter de la qualité de vie qu’offre la Nouvelle-Calédonie ».
par ambre@lefeivre.com