Calédoniens ailleurs : Julie Auclair-Semere, une galerie d’art à la croisée de ses passions

Calédoniens ailleurs : Julie Auclair-Semere, une galerie d’art à la croisée de ses passions
Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d’emploi, histoire d’amour, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs ? Cette semaine, Julie Auclair, galeriste.

« La galerie des arts premiers océaniens que je tiens rassemble tout ce qui me passionne.  Les objets que j’aime depuis petite, l’architecture d’intérieur puisqu’il y a ce travail de mise en scène des objets et mon travail de peintre ». A la tête d’une galerie nichée en plein du IXème arrondissement de Paris, Julie a tiré le meilleur de son parcours professionnel et artistique aussi riche que parfois décousu. 

Julie nous présente sa galerie nichée en plein Paris

Passionnée par la peinture et le dessin, la Calédonienne s’installe à Paris à 18 ans pour « la beauté de la ville ». Si l’étudiante envisage alors de faire les beaux-arts, elle se tourne finalement vers l’architecture d’intérieur. « Un bon compromis car je pouvais mêler le travail des matières et des objets à mon métier ». Diplômée de l’école de Camondo  cinq ans plus tard, Julie débute dans un cabinet spécialisé dans la conception de palais saoudiens. Durant une année, la jeune femme « met en couleur » les palaces d’Arabie. Un travail minutieux où tous les plans sont confectionnés à la main. Après un retour éclair en Nouvelle-Calédonie en 2003 pendant un an, Julie intègre un autre cabinet spécialisé dans la décoration des demeures orientales. Au bout de six ans, Julie se lasse des palais d’Arabie Saoudite à décorer. « Nous faisions Versailles tous les jours », résume la jeune femme avec humour. La Calédonienne décide de faire une pause dans sa carrière le temps de fonder sa famille.  

La galeriste a déjà exposé quatre fois ses peintures et dessins

Férue d’art océanien depuis toujours, c’est au cours d’un voyage à Nouméa que la jeune maman décide de faire de sa passion son métier. « J’ai toujours été attirée par ces dessins, ces objets. Il n’y a pas plus design que ces objets. Je suis fascinée par la créativité des Océaniens ». En collaboration avec Didier Zanette, Julie ouvre une galerie dans l’idée d’avoir un lieu unique où représenter et vendre ces objets du Pacifique. Si Julie imaginait sa galerie comme un lieu de vie et d’échanges, c’est avant tout un défi énorme à relever. Elle met un an à trouver un local parisien, elle se confronte à la méconnaissance des gens sur les arts premiers océaniens, elle découvre les aléas du métier de commerçant. Mais aujourd’hui, TEMA Galerie a trouvé son public et ses clients.  Le lieu, dont le nom fait écho au pendentif des chefs des îles Salomon et qui est un clin d’œil au prénom de sa fille Emma, propose des objets uniques et authentiques. 

La Calédonienne revient sur l'évolution de sa galerie


A l’aube de la quarantaine, Julie se consacre pleinement à « cette bulle du Pacifique » qu’elle s’est créée. Elle pense à sa prochaine exposition qui aura pour thème la Nouvelle-Calédonie. Et pourquoi pas un jour exposer des artistes du Caillou dans sa galerie… 

par ambre@lefeivre.info 

La galerie Tema
La galerie Tema, située 16 rue du Condorcet à Paris, propose du 20 au 27 octobre une nouvelle exposition de peintures intitulée « L’arbre et l’océan ».
http://www.temagalerie.com/