Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Kevin Decludt, étudiant en école d’ingénieur.
« Je me suis construit un parcours étape par étape. J’ai pris conscience de mes capacités et j’ai su les exploiter. » Avec une bonne dose de motivation, une volonté de réussir conséquente et un zeste de confiance en soi, Kevin n’a pas à rougir de son parcours. Lui qui ne voulait pas passer le bac, le voilà sur le point de terminer ses études d’ingénieur.
Au lycée, le Calédonien a une idée claire en tête : arrêter l’école et rentrer dans la vie active. L’insistance de ses parents l’en dissuade. Passionné par les ordinateurs et les nouvelles technologies, le métis wallisien choisit toutefois la filière génie mécanique. « J’aimais le côté manuel et le fait qu’on apprenne un métier tout de suite. » Sa persévérance paye et le jeune homme obtient son bac avec mention en 2011. Face à cette réussite, Kevin décide de continuer. « Je me suis dit que j’avais le potentiel, j’ai pris une formation dans la continuité de mon bac et qui pourrait me donner du travail tout de suite. » En BTS Maintenance Industrielle, le Calédonien s’éclate. « J’aimais les cours et j’y ai donné le meilleur de moi-même. » Son investissement est une fois de plus récompensé. L’étudiant sort major de sa promo.
Ses professeurs lui conseillent alors de faire une prépa ATS (Adaptation Technicien Supérieur), une formation qui permet de remettre à niveau ceux qui souhaitent passer les concours d’ingénieur. « J’ai saisi cette opportunité mais j’ai pris une claque. » Face au niveau demandé, Kevin s’accroche. « Physiquement et mentalement, c’était un marathon. Il y avait beaucoup de pression. » Pendant cette préparation d’un an, le jeune homme fait le choix de se spécialiser dans l’automatisme, c’est-à-dire le travail sur des automates programmables. « Cela me rapprochait de la programmation et donc de l’informatique. » Il passe les concours et choisit l’Ecole Supérieure des Technologies Industrielles Avancées (ESTIA). Il s’envole pour Bidart à côté de Bayonne en septembre 2015. Là encore, Kevin fait preuve de dynamisme et d’implication. Il met de côté l’automatisme pour se consacrer plus aux nouvelles technologies, il participe aux 24 heures de l’innovation de son école où il termine premier avec son équipe et à la session organisée par le CNES et l’European Space Agency.
En 3e année, le Calédonien intègre Cranfield University, non loin de Londres pour obtenir en plus de son diplôme d’ingénieur, un master en software engineering for technical computing. « Ce fut une super expérience. Un des meilleurs choix de ma vie. » Sept mois après, il retourne sur son Caillou natal effectué un stage de fin d’études au sein de la CSB à Nouméa. Il est alors en charge de la sécurité des développements informatiques. Kevin envisage l’après avec toujours autant d’énergie. Le Calédonien cherche de travail au Canada ou en Nouvelle-Zélande à moins que la Nouvelle-Calédonie ne lui tende les bras.
par ambre@lefeivre.info
Quand je suis revenu pour mon stage, la mentalité avait changé. Les gens sont plus détendus. Je suis assez serein. Les gens parlent plus ouvertement du référendum.
Reviendriez-vous vivre en NC quelque soit le résultat du vote ? Quelle vie voulez-vous construire là-bas ?
Oui absolument.
J’ai envie à terme avec ma femme de monter une entreprise dans l’informatique. On explore tous les deux différentes niches dans ce domaine pour voir ce que l’on peut développer en Nouvelle-Calédonie voire proposer aux entreprises calédoniennes.
Comment la Nouvelle-Calédonie doit se développer ? Dans quels domaines ?
Dans l’informatique, on a le pied à l’étrier, il y a des bons acteurs déjà et il faut se développer un peu plus. Dans la 4G par exemple ou avec des solutions qui peuvent faciliter le quotidien. Tout le monde est motivé pour révolutionner le monde du numérique calédonien.
Au lycée, le Calédonien a une idée claire en tête : arrêter l’école et rentrer dans la vie active. L’insistance de ses parents l’en dissuade. Passionné par les ordinateurs et les nouvelles technologies, le métis wallisien choisit toutefois la filière génie mécanique. « J’aimais le côté manuel et le fait qu’on apprenne un métier tout de suite. » Sa persévérance paye et le jeune homme obtient son bac avec mention en 2011. Face à cette réussite, Kevin décide de continuer. « Je me suis dit que j’avais le potentiel, j’ai pris une formation dans la continuité de mon bac et qui pourrait me donner du travail tout de suite. » En BTS Maintenance Industrielle, le Calédonien s’éclate. « J’aimais les cours et j’y ai donné le meilleur de moi-même. » Son investissement est une fois de plus récompensé. L’étudiant sort major de sa promo.
Ses professeurs lui conseillent alors de faire une prépa ATS (Adaptation Technicien Supérieur), une formation qui permet de remettre à niveau ceux qui souhaitent passer les concours d’ingénieur. « J’ai saisi cette opportunité mais j’ai pris une claque. » Face au niveau demandé, Kevin s’accroche. « Physiquement et mentalement, c’était un marathon. Il y avait beaucoup de pression. » Pendant cette préparation d’un an, le jeune homme fait le choix de se spécialiser dans l’automatisme, c’est-à-dire le travail sur des automates programmables. « Cela me rapprochait de la programmation et donc de l’informatique. » Il passe les concours et choisit l’Ecole Supérieure des Technologies Industrielles Avancées (ESTIA). Il s’envole pour Bidart à côté de Bayonne en septembre 2015. Là encore, Kevin fait preuve de dynamisme et d’implication. Il met de côté l’automatisme pour se consacrer plus aux nouvelles technologies, il participe aux 24 heures de l’innovation de son école où il termine premier avec son équipe et à la session organisée par le CNES et l’European Space Agency.
En 3e année, le Calédonien intègre Cranfield University, non loin de Londres pour obtenir en plus de son diplôme d’ingénieur, un master en software engineering for technical computing. « Ce fut une super expérience. Un des meilleurs choix de ma vie. » Sept mois après, il retourne sur son Caillou natal effectué un stage de fin d’études au sein de la CSB à Nouméa. Il est alors en charge de la sécurité des développements informatiques. Kevin envisage l’après avec toujours autant d’énergie. Le Calédonien cherche de travail au Canada ou en Nouvelle-Zélande à moins que la Nouvelle-Calédonie ne lui tende les bras.
par ambre@lefeivre.info
A six mois du référendum d’autodétermination, découvrez chaque semaine, le regard que porte le « Calédonien ailleurs » de la semaine sur cette échéance. Kevin a répondu à nos questions.
Comment appréhendez vous le référendum ? Êtes vous serein, inquiet ?Quand je suis revenu pour mon stage, la mentalité avait changé. Les gens sont plus détendus. Je suis assez serein. Les gens parlent plus ouvertement du référendum.
Reviendriez-vous vivre en NC quelque soit le résultat du vote ? Quelle vie voulez-vous construire là-bas ?
Oui absolument.
J’ai envie à terme avec ma femme de monter une entreprise dans l’informatique. On explore tous les deux différentes niches dans ce domaine pour voir ce que l’on peut développer en Nouvelle-Calédonie voire proposer aux entreprises calédoniennes.
Comment la Nouvelle-Calédonie doit se développer ? Dans quels domaines ?
Dans l’informatique, on a le pied à l’étrier, il y a des bons acteurs déjà et il faut se développer un peu plus. Dans la 4G par exemple ou avec des solutions qui peuvent faciliter le quotidien. Tout le monde est motivé pour révolutionner le monde du numérique calédonien.