Calédoniens ailleurs : Laurine Colombe saute les obstacles pour vivre sa passion

Calédoniens ailleurs : Laurine Colombe saute les obstacles pour vivre sa passion
Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Laurine Colombe, cavalière d’entraînement.
Enfant, Laurine se prend de passion pour l’équitation. Son amour du cheval conduit la jeune fille à s’y consacrer pleinement à la fin de ses études. Dans un premier temps en Nouvelle-Calédonie, et aujourd’hui en métropole, malgré les obstacles, la jeune femme  de 26 ans vit pleinement son rêve. 
 
C’est à huit ans que Laurine commence au Poney Club de l’Etrier. « Je ne sais pas d’où vient cette envie, depuis petite je voulais en faire et tout de suite, ça s’est bien passé ».  Plus qu’un coup de cœur, c’est une révélation pour elle, qui va alors se donner à fond. Très vite, la Calédonienne fait des concours internes dans son club. Vers 12-13 ans, l’adolescente décide de passer du poney au cheval. Elle change de club par la même occasion et monte désormais à La Gourmette. Elle continue les compétitions en interne avant de débuter les concours territoriaux. La jeune fille a un joli palmarès à son actif. Laurine remporte notamment le trophée des jeunes Société Générale catégorie Elite en 2008, termine deuxième au grand prix Cellocal en 2009 et participe par deux fois au grand prix des masters. L’année du bac, l’idée de faire de l’équitation son métier fait son chemin.  
Depuis petite, la Calédonienne est passionnée par les chevaux

Bachelière, Laurine suit une formation, le Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education populaire et du Sport (BPJEPS) qui lui  permet de devenir monitrice. Elle commence sa carrière en tant que cavalière maison à La Tamoa dans une écurie privée pour trois mois. Laurine devient ensuite cavalière pour jeunes chevaux chez l’un des plus gros éleveurs du pays, toujours à La Tamoa. « Je m’occupais du débourrage (on leur apprend à être monter) et de la valorisation des chevaux en concours ». Elle y reste un an et demi. Mais la jeune fille a des envies d’ailleurs. Laurine décide ainsi de suivre son conjoint en métropole. « Je voulais partir, tenter ma chance ailleurs, me confronter au monde de l’équitation en France ».  Le couple s’installe en Charente- Maritimes en 2014. Si son compagnon trouve du travail dans l’écurie de Monsieur Chaillé- Chaillé, l’un des meilleurs entraîneurs de France, Laurine rencontre quelques difficultés. « Travailler dans l’équitation est un métier dur, c’est un monde où il y a beaucoup de concurrence et de turn-over ». 
La Calédonienne a un joli palmarès à son actif
 
Finalement, la Calédonienne est recrutée par Monsieur Chaillé- Chaillé, un « grand bonheur » pour elle.  Cavalière de pré-entraînement pendant un an, elle est depuis peu, cavalière d’entraînement. Elle s’occupe au quotidien des chevaux qui sont engagés dans les courses. « Ces entraînements leur permettent de progresser, d’apprendre à travailler ».  Aujourd’hui, Laurine consacre 100% de son temps à sa passion.  Elle travaille à l’écurie du lundi au samedi et un dimanche sur trois. Présente pour les chevaux de 5h du matin à 13h puis de 17h30 à 19h, Laurine dédie tous ses après-midis à ses deux chevaux de concours, Arno Sacro et Bally Doki.  Avec Arno, elle participe à des concours régionaux pour jeunes chevaux. La Calédonienne ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.  Si elle souhaite avoir un jour sa propre structure pour enseigner, Laurine a fait une demande pour devenir jockey et devrait être fixée sur son sort dans un mois.

par ambre@lefeivre.info