Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Maëva Tesan, chargée de communication au Panama.
De journaliste à chargée de communication, de Thio à Panama city en passant par Bangalore en Inde, d’une association d’aide aux sans-abris à l’entreprise Suez, le parcours de Maëva est aussi riche que varié. Un CV bien rempli et captivant dû à sa capacité d’adaptation et à son optimisme.
« J’ai grandi en voulant être journaliste, je voulais être reporter pour l’environnement. » Née à Nouméa, élevée à Thio, la Calédonienne grandit avec des projets bien arrêtés. Titulaire d’un bac L en 2010, elle s’envole un mois plus tard pour intégrer la prépa de la maison d’éducation de la Légion d’honneur, étant petite-fille d’un détenteur de l’insigne. « Ca m’a aidé d’arriver en avance car la prépa est difficile, j’ai eu le temps de m’acclimater. » Pendant ses trois années de prépa à l’ENS, la métisse vietnamienne et réunionnaise multiplie les stages dans le journalisme et la communication. Après les concours, pas satisfaite des ENS et des écoles de journalisme obtenues, l’étudiante choisit d’intégrer la Neoma à Rouen, une école de commerce qu’elle a réussie. « Je me suis dit qu’il fallait avancer et c’est une très bonne école. » Diplômée d’une licence de philosophe et d’une licence de littérature, la jeune fille rentre en master en 2014 gonflée à bloc. « J’étais très positive car cela était une bonne transition entre études académiques et études pratiques.»
Décidée à être compétente au plus vite, Maëva choisit l’alternance. Elle part six mois en 2015 en stage dans une start-up à Bangalore, la Silicon Valley indienne. Au marketing, Maëva y prend goût. « Je retrouvais ce côté rédactionnel et la possibilité de parler plusieurs langues. » L’année suivante, celle qui parle couramment français, anglais, espagnol et créole, intègre l’entreprise Suez à la communication pour la zone Amérique latine. Détachée au traitement des eaux usées et revalorisation des déchets, Maëva se réjouit de travailler pour une entreprise « qui respecte ses valeurs. » « Quitte à ne pas faire le métier que je veux, autant être dans le domaine que je veux. » La jeune femme n’en oublie pas moins ses premières amours. Tout le long de sa scolarité, la Calédonienne pige pour Sans A, « un média d’impact qui rend visible les invisibles », elle participe également à la radio de l’école. Un quotidien chargé mais dans lequel la jeune femme trouve son équilibre. « J’avais tout ce que je voulais, travailler dans le développement durable et faire du journalisme. »
Diplômée en mai 2017, Maëva accepte la proposition de Suez et s’installe au Panama pour y faire la même chose. Établie pour deux ans, la Calédonienne découvre un pays qui lui rappelle son Caillou natal. « Nous avons les mêmes thématiques que sur le territoire concernant l’environnement avec la question de la montée des eaux ou l’océan de plastiques. » L’avenir ? Ici ou ailleurs, dans la communication ou le journalisme, la Calédonienne de 24 ans laisse la porte ouverte aux opportunités. « Je pense que quand on vient de Nouvelle-Calédonie, on est habitués à vivre avec plein de gens différents et cela nous donne une grande capacité d’adaptation. »
par ambre@lefeivre.info
Je suis sereine car je pense que quelle que soit l’issue du vote, le pays peut se débrouiller. Si nous sommes indépendants, il faudra qu’on garde de bonnes relations avec la France. On a une jeunesse qui sait ce qu’elle veut et qui saura faire le bon choix.
- Reviendriez-vous vivre en Nouvelle-Calédonie quelque soit le résultat du vote ?
Moi j’aimerais rentrer dans plusieurs années. Quelle que soit l’issue du référendum, je souhaiterais rentrer.
- Comment la Nouvelle- Calédonie doit se développer ? Dans quels domaines ?
J’aimerais que l’on se consacre plus au développement durable, notamment dans le tourisme durable. Je ne suis pas experte et je ne sais pas dans quelle mesure on peut le faire mais c’est un domaine qu’on peut développer.
« J’ai grandi en voulant être journaliste, je voulais être reporter pour l’environnement. » Née à Nouméa, élevée à Thio, la Calédonienne grandit avec des projets bien arrêtés. Titulaire d’un bac L en 2010, elle s’envole un mois plus tard pour intégrer la prépa de la maison d’éducation de la Légion d’honneur, étant petite-fille d’un détenteur de l’insigne. « Ca m’a aidé d’arriver en avance car la prépa est difficile, j’ai eu le temps de m’acclimater. » Pendant ses trois années de prépa à l’ENS, la métisse vietnamienne et réunionnaise multiplie les stages dans le journalisme et la communication. Après les concours, pas satisfaite des ENS et des écoles de journalisme obtenues, l’étudiante choisit d’intégrer la Neoma à Rouen, une école de commerce qu’elle a réussie. « Je me suis dit qu’il fallait avancer et c’est une très bonne école. » Diplômée d’une licence de philosophe et d’une licence de littérature, la jeune fille rentre en master en 2014 gonflée à bloc. « J’étais très positive car cela était une bonne transition entre études académiques et études pratiques.»
Décidée à être compétente au plus vite, Maëva choisit l’alternance. Elle part six mois en 2015 en stage dans une start-up à Bangalore, la Silicon Valley indienne. Au marketing, Maëva y prend goût. « Je retrouvais ce côté rédactionnel et la possibilité de parler plusieurs langues. » L’année suivante, celle qui parle couramment français, anglais, espagnol et créole, intègre l’entreprise Suez à la communication pour la zone Amérique latine. Détachée au traitement des eaux usées et revalorisation des déchets, Maëva se réjouit de travailler pour une entreprise « qui respecte ses valeurs. » « Quitte à ne pas faire le métier que je veux, autant être dans le domaine que je veux. » La jeune femme n’en oublie pas moins ses premières amours. Tout le long de sa scolarité, la Calédonienne pige pour Sans A, « un média d’impact qui rend visible les invisibles », elle participe également à la radio de l’école. Un quotidien chargé mais dans lequel la jeune femme trouve son équilibre. « J’avais tout ce que je voulais, travailler dans le développement durable et faire du journalisme. »
Diplômée en mai 2017, Maëva accepte la proposition de Suez et s’installe au Panama pour y faire la même chose. Établie pour deux ans, la Calédonienne découvre un pays qui lui rappelle son Caillou natal. « Nous avons les mêmes thématiques que sur le territoire concernant l’environnement avec la question de la montée des eaux ou l’océan de plastiques. » L’avenir ? Ici ou ailleurs, dans la communication ou le journalisme, la Calédonienne de 24 ans laisse la porte ouverte aux opportunités. « Je pense que quand on vient de Nouvelle-Calédonie, on est habitués à vivre avec plein de gens différents et cela nous donne une grande capacité d’adaptation. »
par ambre@lefeivre.info
A six mois du référendum d’autodétermination, découvrez chaque semaine, le regard que porte le « Calédonien ailleurs » de la semaine sur cette échéance.
- Comment appréhendez vous le référendum ? Etes vous sereins, inquiets ?Je suis sereine car je pense que quelle que soit l’issue du vote, le pays peut se débrouiller. Si nous sommes indépendants, il faudra qu’on garde de bonnes relations avec la France. On a une jeunesse qui sait ce qu’elle veut et qui saura faire le bon choix.
- Reviendriez-vous vivre en Nouvelle-Calédonie quelque soit le résultat du vote ?
Moi j’aimerais rentrer dans plusieurs années. Quelle que soit l’issue du référendum, je souhaiterais rentrer.
- Comment la Nouvelle- Calédonie doit se développer ? Dans quels domaines ?
J’aimerais que l’on se consacre plus au développement durable, notamment dans le tourisme durable. Je ne suis pas experte et je ne sais pas dans quelle mesure on peut le faire mais c’est un domaine qu’on peut développer.