Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Études, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Marion Galland, ingénieur géologue au Gabon.
Un choix en corrélation avec ses envies et les perspectives offertes par son pays, c’est ce qu’a fait Marion. « J’ai toujours été attirée par les métiers d’extérieur, où l’on pouvait bouger, et qui offraient de belles opportunités en Nouvelle-Calédonie. » Face à ces constations, les métiers de la mine semblent tout trouvés pour la Calédonienne.
Dès la fin du lycée, elle s’oriente vers cette branche. Excellente élève, titulaire d’un bac S mention Très bien, l’étudiante choisit de faire les deux années de prépa CPGE (concours pour les grandes écoles) à Nouméa. Marion se décide ensuite pour l’ École Nationale Supérieure de Géologie (ENSG). « Les stages de cartographie de terrain et la perspective de devenir ingénieur production ont motivé mon choix. » La Nouméenne débute sa scolarité en 2014 à Nancy et dès les premiers cours, Marion sait qu’elle a pris la bonne décision. « On a eu une semaine d’harmonisation pour se mettre à niveau avec tout de suite un stage sur le terrain et de la géologie. » Pendant les trois années de cours, l’étudiante découvre une science qui chaque jour la séduit un peu plus. Elle fait le choix de se spécialiser dans les mines.
La Nouméenne effectue ainsi ses trois stages sur le Caillou, tour à tour à Doniambo pour la SLN puis pour Vale et enfin à Népoui pour la SLN. Toutefois, Marion prend le soin de découvrir des domaines de la mine bien différents à chacune de ses expériences : sondage de reconnaissance géologique, géotechnique minière, carte d’aléas. En troisième année, forte de six mois de cours passés à l’ École des Mines de Nancy – « je désirais approfondir mes compétences en ingénierie et mon école avait un partenariat », la jeune femme effectue un audit d’un atelier de laverie (là où le minerai est nettoyé) dans le cadre de son projet de fin d’études. Diplômée en septembre 2017, Marion doit faire face aux réalités du marché. Son dernier stage à la SLN n’a pas débouché sur une proposition d’emploi et elle retourne en métropole. Néanmoins, alors qu’elle se lance sur le marché du travail, Eramet la contacte en décembre.
La société lui propose un poste en tant que Volontaire International en Entreprise (VIE) comme ingénieur géologue junior au sein de l’entreprise Comilog au Gabon. Marion participe aux études géologiques et minières en vue d’ouvrir une nouvelle mine de manganèse (métal utilisé en sidérurgie notamment ndlr). La jeune femme saute sur l’occasion. « J’avais entendu parler des réserves minières du Gabon à l’école et à la SLN. Je savais que j’allais passer par l’Afrique dans ma carrière. » Installée depuis le 1er mars 2018 à Moanda, à 600 km de la capitale, la Calédonienne a rapidement pris ses marques. « On travaille beaucoup mais la base vie est sympa. Ca me fait un peu penser à une commune comme Koumac. » Heureuse d’avoir vu ces choix se réaliser, la jeune femme de 24 ans espère continuer l’aventure Eramet Nouvelle-Calédonie. « Je suis à Moanda jusqu’à mars 2020. Je suis l’actualité du groupe au pays en vue de futures perspectives professionnelles. »
par ambre@lefeivre.com
L’issue du référendum ne me fait pas peur, c’est surtout le contexte économique et social. Je reste toutefois très confiante en l’avenir des Calédoniens et du pays.
Quelle vie voulez-vous construire en Nouvelle-Calédonie ?
Je pense qu’il faudrait que le gouvernement continue sa politique de bourses et d’aides pour promouvoir la formation des Calédoniens à l’étranger afin d’acquérir des compétences locales pour assurer sereinement le futur du pays.
Comment la Nouvelle-Calédonie doit se développer ? Dans quels domaines ?
Elle devrait se développer au point de vue éducation. Que le gouvernement incite plus les Calédoniens à aller dans le domaine de l’éducation. Pour la mine, un gros travail a été fait ; pour ce qui est des techniciens, c’est quasiment du 100 % local. IL faudrait que ça continue pour les cadres. Quant au niveau du médical, il faudrait former des Calédoniens. On parle d’indépendance mais les socles de base ne sont pas encore assurés à 100% par les Calédoniens.
Dès la fin du lycée, elle s’oriente vers cette branche. Excellente élève, titulaire d’un bac S mention Très bien, l’étudiante choisit de faire les deux années de prépa CPGE (concours pour les grandes écoles) à Nouméa. Marion se décide ensuite pour l’ École Nationale Supérieure de Géologie (ENSG). « Les stages de cartographie de terrain et la perspective de devenir ingénieur production ont motivé mon choix. » La Nouméenne débute sa scolarité en 2014 à Nancy et dès les premiers cours, Marion sait qu’elle a pris la bonne décision. « On a eu une semaine d’harmonisation pour se mettre à niveau avec tout de suite un stage sur le terrain et de la géologie. » Pendant les trois années de cours, l’étudiante découvre une science qui chaque jour la séduit un peu plus. Elle fait le choix de se spécialiser dans les mines.
La Nouméenne effectue ainsi ses trois stages sur le Caillou, tour à tour à Doniambo pour la SLN puis pour Vale et enfin à Népoui pour la SLN. Toutefois, Marion prend le soin de découvrir des domaines de la mine bien différents à chacune de ses expériences : sondage de reconnaissance géologique, géotechnique minière, carte d’aléas. En troisième année, forte de six mois de cours passés à l’ École des Mines de Nancy – « je désirais approfondir mes compétences en ingénierie et mon école avait un partenariat », la jeune femme effectue un audit d’un atelier de laverie (là où le minerai est nettoyé) dans le cadre de son projet de fin d’études. Diplômée en septembre 2017, Marion doit faire face aux réalités du marché. Son dernier stage à la SLN n’a pas débouché sur une proposition d’emploi et elle retourne en métropole. Néanmoins, alors qu’elle se lance sur le marché du travail, Eramet la contacte en décembre.
La société lui propose un poste en tant que Volontaire International en Entreprise (VIE) comme ingénieur géologue junior au sein de l’entreprise Comilog au Gabon. Marion participe aux études géologiques et minières en vue d’ouvrir une nouvelle mine de manganèse (métal utilisé en sidérurgie notamment ndlr). La jeune femme saute sur l’occasion. « J’avais entendu parler des réserves minières du Gabon à l’école et à la SLN. Je savais que j’allais passer par l’Afrique dans ma carrière. » Installée depuis le 1er mars 2018 à Moanda, à 600 km de la capitale, la Calédonienne a rapidement pris ses marques. « On travaille beaucoup mais la base vie est sympa. Ca me fait un peu penser à une commune comme Koumac. » Heureuse d’avoir vu ces choix se réaliser, la jeune femme de 24 ans espère continuer l’aventure Eramet Nouvelle-Calédonie. « Je suis à Moanda jusqu’à mars 2020. Je suis l’actualité du groupe au pays en vue de futures perspectives professionnelles. »
par ambre@lefeivre.com
A deux mois du référendum d’autodétermination, découvrez chaque semaine, le regard que porte le « Calédonien ailleurs » de la semaine sur cette échéance. Marion a répondu à nos questions.
Comment appréhendez vous le référendum ? Êtes-vous sereine, inquiète ?L’issue du référendum ne me fait pas peur, c’est surtout le contexte économique et social. Je reste toutefois très confiante en l’avenir des Calédoniens et du pays.
Quelle vie voulez-vous construire en Nouvelle-Calédonie ?
Je pense qu’il faudrait que le gouvernement continue sa politique de bourses et d’aides pour promouvoir la formation des Calédoniens à l’étranger afin d’acquérir des compétences locales pour assurer sereinement le futur du pays.
Comment la Nouvelle-Calédonie doit se développer ? Dans quels domaines ?
Elle devrait se développer au point de vue éducation. Que le gouvernement incite plus les Calédoniens à aller dans le domaine de l’éducation. Pour la mine, un gros travail a été fait ; pour ce qui est des techniciens, c’est quasiment du 100 % local. IL faudrait que ça continue pour les cadres. Quant au niveau du médical, il faudrait former des Calédoniens. On parle d’indépendance mais les socles de base ne sont pas encore assurés à 100% par les Calédoniens.