Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Moea Creugnet, vidéaste.
La vidéo est-elle en passe de devenir l’art privilégié des artistes ? Avec une caméra, les images sont captées à tout jamais, les effets spéciaux donnent à imaginer mille décors, à faire passer mille sensations,… A 24 ans, Moea l’a bien compris. « La vidéo est un média riche dans lequel je me sens moi-même. Moi qui aime le cinéma, la littérature, la peinture, la poésie, la musique, je peux tout y mêler ». Installée à Londres, la créativité de la Calédonienne s’exprime sous forme de vidéo expérimentale.
Dès l’enfance, Moea s’initie à l’art. « J’étais dyslexique. Quand j’étais petite, j’avais du mal à m’exprimer donc ma liberté d’expression passait par la peinture, le dessin,… ». Au lycée, l’idée d’une carrière artistique la taraude même si ce n’est pas tout de suite une évidence. « J’ai su que j’avais trouvé ma voie quand un mois après mon arrivée en 1ère S, j’ai changé pour intégrer une 1ère L ». Après l’obtention d’un bac L option arts plastiques et un stage de trois mois au Centre Culturel Tjibaou, la métisse tahitienne s’installe à Paris pour suivre les cours de l’Atelier de Sèvres, un atelier préparatoire aux écoles supérieures d’art. L’année suivante, en 2012, elle est retenue pour intégrer la prestigieuse Central Saint Martins College of Art and Design à Londres. C’est là que son choix de faire de la vidéo se fait au fur et à mesure. « L’école a vu en moi que je voulais faire de la vidéo, je n’en avais jamais fait avant et ce fut une révolution pour moi ».
Dès lors la jeune fille multiplie les stages dans des galeries d’art et les formations. En juillet 2015, Moea obtient son Bachelor. Elle est embauchée dans la foulée comme assistante d’atelier à son école pendant un an. Au département design et graphisme, elle fait le trait d’union entre élèves et professeurs et organise des expositions. Depuis, la jeune femme s’est lancée en freelance. Elle travaille pour des artistes, les conseillant pour filmer au mieux leur performance. Le reste du temps, la Calédonienne se consacre à ses vidéos. Fascinée par le travail de l’eau sur le corps, passionnée par le monde aquatique, elle s’est spécialisée dans ce domaine. « C’est un monde riche mais peu exploité artistiquement. Cette connexion à l’eau vient aussi du fait que je suis insulaire ». Le dernier film de Moea explore l’ivresse des profondeurs. Baptisé Mind Screen An Exportation Within The Deep, le court-métrage a été sélectionné au Sydney World Film Festival dans la catégorie expérimentale.
Ce début prometteur deux ans après l’obtention de son diplôme donne des envies de cinéma à Moea. La jeune femme se pose la question de faire un master. « Une école de cinéma m’apprendrait toutes les techniques nécessaires pour faire mes films même si je sais que je suis différente car mon travail est trop ‘déjanté’ ! » En attendant, Moea souhaite continuer d’explorer le monde aquatique. La jeune femme est en train de passer ses niveaux de plongée pour filmer sous l’eau et planifie un voyage en Nouvelle-Calédonie à la fin de l’année. « J’aimerais faire un court- métrage artistique sur l’eau chez moi. Le moyen également de montrer que je suis une artiste calédonienne ! »
Découvrez le teaser de "Mind Screen An Exportation Within The Deep" de Moea Creugnet :
par ambre@lefeivre.info
Pour se faire, la Calédonienne a filmé un danseur dans un grand studio. Grâce à un subtil jeu d'éclairages inspiré des techniques du cinéma et de l'opéra ainsi que sur des conseils de danseuses aériennes, la jeune femme a recréé l'univers des profondeurs marines.
Le film est sélectionné au Sydney World Film Festival dans la catégorie court –métrage expérimental. Verdict le 21 juin.
Dès l’enfance, Moea s’initie à l’art. « J’étais dyslexique. Quand j’étais petite, j’avais du mal à m’exprimer donc ma liberté d’expression passait par la peinture, le dessin,… ». Au lycée, l’idée d’une carrière artistique la taraude même si ce n’est pas tout de suite une évidence. « J’ai su que j’avais trouvé ma voie quand un mois après mon arrivée en 1ère S, j’ai changé pour intégrer une 1ère L ». Après l’obtention d’un bac L option arts plastiques et un stage de trois mois au Centre Culturel Tjibaou, la métisse tahitienne s’installe à Paris pour suivre les cours de l’Atelier de Sèvres, un atelier préparatoire aux écoles supérieures d’art. L’année suivante, en 2012, elle est retenue pour intégrer la prestigieuse Central Saint Martins College of Art and Design à Londres. C’est là que son choix de faire de la vidéo se fait au fur et à mesure. « L’école a vu en moi que je voulais faire de la vidéo, je n’en avais jamais fait avant et ce fut une révolution pour moi ».
Dès lors la jeune fille multiplie les stages dans des galeries d’art et les formations. En juillet 2015, Moea obtient son Bachelor. Elle est embauchée dans la foulée comme assistante d’atelier à son école pendant un an. Au département design et graphisme, elle fait le trait d’union entre élèves et professeurs et organise des expositions. Depuis, la jeune femme s’est lancée en freelance. Elle travaille pour des artistes, les conseillant pour filmer au mieux leur performance. Le reste du temps, la Calédonienne se consacre à ses vidéos. Fascinée par le travail de l’eau sur le corps, passionnée par le monde aquatique, elle s’est spécialisée dans ce domaine. « C’est un monde riche mais peu exploité artistiquement. Cette connexion à l’eau vient aussi du fait que je suis insulaire ». Le dernier film de Moea explore l’ivresse des profondeurs. Baptisé Mind Screen An Exportation Within The Deep, le court-métrage a été sélectionné au Sydney World Film Festival dans la catégorie expérimentale.
Ce début prometteur deux ans après l’obtention de son diplôme donne des envies de cinéma à Moea. La jeune femme se pose la question de faire un master. « Une école de cinéma m’apprendrait toutes les techniques nécessaires pour faire mes films même si je sais que je suis différente car mon travail est trop ‘déjanté’ ! » En attendant, Moea souhaite continuer d’explorer le monde aquatique. La jeune femme est en train de passer ses niveaux de plongée pour filmer sous l’eau et planifie un voyage en Nouvelle-Calédonie à la fin de l’année. « J’aimerais faire un court- métrage artistique sur l’eau chez moi. Le moyen également de montrer que je suis une artiste calédonienne ! »
Découvrez le teaser de "Mind Screen An Exportation Within The Deep" de Moea Creugnet :
"Mind Screen An Exportation Within The Deep" de Moea Creugnet
par ambre@lefeivre.info
"Mind Screen An Exportation Within The Deep" de Moea Creugnet
"L'univers de l'eau, refuge dans l'espace intérieur du soi. Souffle, vibration, lumière, silence... retrait des sens. Un prétexte qui conduit l'être humain à sa rencontre avec lui-même", tel est ce que Moea a voulu explorer à travers ce court-métrage.Pour se faire, la Calédonienne a filmé un danseur dans un grand studio. Grâce à un subtil jeu d'éclairages inspiré des techniques du cinéma et de l'opéra ainsi que sur des conseils de danseuses aériennes, la jeune femme a recréé l'univers des profondeurs marines.
Le film est sélectionné au Sydney World Film Festival dans la catégorie court –métrage expérimental. Verdict le 21 juin.