Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Morgane Fath, professeure des écoles à Medellin, Colombie.
Savoir ce que l’on veut faire plus tard permet, parfois, d’élargir ses possibilités, de saisir sa chance et de multiplier les expériences. C’est le cas de Morgane. Adolescente, la jeune fille grandit avec une certitude. Plus tard, elle travaillera avec des enfants et pourquoi pas à l’étranger. La jeune fille se rêve alors en professeur de français à travers le monde. « Je me suis toujours posée la question de savoir comment transmettre la langue. Comment passer de la langue maternelle à la langue de l’école ? »
Un bac ES en poche en 2006, la Dumbéenne effectue une licence d’anglais à l’Université de la Nouvelle-Calédonie. Pour mener à bien son projet, Morgane part en année de césure en Australie le temps d’un working holiday et étudie un semestre à l’université de Birmingham en Angleterre. Diplômée en 2010, elle s’envole pour Strasbourg suivre un master de français langues étrangères (FLE). Un diplôme qui lui permet notamment d’enseigner le français à des personnes non-francophones. Morgane, qui n'est autre que la soeur de Laurent Fath, le champion du monde par équipe de supermoto, acquiert de l’expérience grâce à ses stages. A Cuneo en Italie, en pleine campagne piémontaise, elle enseigne le français à de jeunes enfants. Juste avant l’obtention de son master, la Calédonienne se renseigne sur les débouchés possibles avec son diplôme. Le constat est amer pour Morgane. « Enseigner le français à des étrangers est un métier bouché, précaire, souvent fait par des bénévoles. »