Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Nemuko Caihe, étudiante en tourisme.
« Mon parcours ressemble à des vagues. Je me suis perdue pour me retrouver. » A 26 ans, Nemuko surfe enfin sur la bonne vague. Après un début de chemin en dents-de-scie, la jeune femme originaire de Lifou a trouvé sa voie.
Au lycée, la Calédonienne s’imagine faire carrière dans la communication ou le journalisme, inspirée par le parcours de son oncle Joseph. Mais les formations qui l’intéressent sont en métropole et la Kanak ne souhaite pas quitter tout de suite son Caillou. Titulaire d’un bac STG en 2011, elle est admise au BTS Animation Gestion Touristique Locale au lycée Lapérouse. « C’était un second choix, comme une place s’était libérée, je me suis dit autant y aller. » Une décision qui a du bon puisque l’étudiante se pique d’intérêt pour le tourisme. « Cette branche m’a intéressé car je voyais comment je pouvais faire des choses à Lifou. Je me voyais travailler comme guide par exemple. » Nemuko effectue ses stages dans des domaines différents pour toucher à tout comme au Centre Culturel du Mont Dore ou encore au point d’information touristique d’Ouvéa. « Des expériences qui m’ont permis de constater que j’aimais surtout l’évènementiel et le contact avec le public. »
Malgré son enthousiasme, la Calédonienne rate son BTS en 2013. « Je pense que je n’ai pas dû assez travailler. » En pleine réforme de la formation cette année-là, Nemuko décide de se lancer sur le marché du travail. Elle enchaîne des petits contrats à Lifou puis à Nouméa dans le tourisme mais pas que. En 2015, sa tante lui propose de tenter une nouvelle expérience via le Service Volontaire Océanien mis en place par la Province des îles Loyauté. En mai, la Kanak s’envole pour Tana. Sa mission : reconstruire la bibliothèque après le passage du cyclone. Nemuko reste un an au Vanuatu et apprend l’anglais et le bichlamar. « Je me suis rendue compte qu’en Nouvelle-Calédonie, on avait beaucoup de chances, plus de moyens. J’ai vu aussi que je voulais vraiment travailler dans le tourisme et qu’on avait des moyens mais que nous ne les utilisions pas. » De retour au pays en 2016, la jeune femme s’investit dans l’arrivée des bateaux à Lifou.
L’année suivante, elle décide de se lancer un nouveau challenge. Elle postule pour l’attribution d’une bourse délivrée par le gouvernement de Nouvelle-Zélande via son consulat. « Je me suis dit que ce serait bien pour parfaire ma formation notamment au niveau de l’anglais. » Après de longues démarches et une sélection rigoureuse, Nemuko est retenue. En octobre 2017, elle s’envole pour Tauranga pour quatre mois de cours intensifs d’anglais. Elle y passe l’IELTS. En février 2018, direction Nelson, au nord de l’île du sud. Au Nelson Marlborough Institute of Technology, la Calédonienne prépare un certificate of tourism d’une durée d’un an. La jeune femme mêle théorie et pratique. « Dès qu’il y a des événements dans la ville, nous sommes mis à contribution. » Alors que son année en Nouvelle-Zélande touche à sa fin – Nemuko doit retrouver les siens début décembre – la Kanak est « plus confiante » quant à son avenir. « J’ai pu voir qu’il y a beaucoup de choses que l’on peut faire au pays et je réfléchis à organiser un accueil chez l’habitant ou des tours guidés en bus à Lifou. L’idée de repartir, peut-être en Asie, ne me déplaît pas non plus. »
par ambre@lefeivre.com
Au lycée, la Calédonienne s’imagine faire carrière dans la communication ou le journalisme, inspirée par le parcours de son oncle Joseph. Mais les formations qui l’intéressent sont en métropole et la Kanak ne souhaite pas quitter tout de suite son Caillou. Titulaire d’un bac STG en 2011, elle est admise au BTS Animation Gestion Touristique Locale au lycée Lapérouse. « C’était un second choix, comme une place s’était libérée, je me suis dit autant y aller. » Une décision qui a du bon puisque l’étudiante se pique d’intérêt pour le tourisme. « Cette branche m’a intéressé car je voyais comment je pouvais faire des choses à Lifou. Je me voyais travailler comme guide par exemple. » Nemuko effectue ses stages dans des domaines différents pour toucher à tout comme au Centre Culturel du Mont Dore ou encore au point d’information touristique d’Ouvéa. « Des expériences qui m’ont permis de constater que j’aimais surtout l’évènementiel et le contact avec le public. »
Malgré son enthousiasme, la Calédonienne rate son BTS en 2013. « Je pense que je n’ai pas dû assez travailler. » En pleine réforme de la formation cette année-là, Nemuko décide de se lancer sur le marché du travail. Elle enchaîne des petits contrats à Lifou puis à Nouméa dans le tourisme mais pas que. En 2015, sa tante lui propose de tenter une nouvelle expérience via le Service Volontaire Océanien mis en place par la Province des îles Loyauté. En mai, la Kanak s’envole pour Tana. Sa mission : reconstruire la bibliothèque après le passage du cyclone. Nemuko reste un an au Vanuatu et apprend l’anglais et le bichlamar. « Je me suis rendue compte qu’en Nouvelle-Calédonie, on avait beaucoup de chances, plus de moyens. J’ai vu aussi que je voulais vraiment travailler dans le tourisme et qu’on avait des moyens mais que nous ne les utilisions pas. » De retour au pays en 2016, la jeune femme s’investit dans l’arrivée des bateaux à Lifou.
L’année suivante, elle décide de se lancer un nouveau challenge. Elle postule pour l’attribution d’une bourse délivrée par le gouvernement de Nouvelle-Zélande via son consulat. « Je me suis dit que ce serait bien pour parfaire ma formation notamment au niveau de l’anglais. » Après de longues démarches et une sélection rigoureuse, Nemuko est retenue. En octobre 2017, elle s’envole pour Tauranga pour quatre mois de cours intensifs d’anglais. Elle y passe l’IELTS. En février 2018, direction Nelson, au nord de l’île du sud. Au Nelson Marlborough Institute of Technology, la Calédonienne prépare un certificate of tourism d’une durée d’un an. La jeune femme mêle théorie et pratique. « Dès qu’il y a des événements dans la ville, nous sommes mis à contribution. » Alors que son année en Nouvelle-Zélande touche à sa fin – Nemuko doit retrouver les siens début décembre – la Kanak est « plus confiante » quant à son avenir. « J’ai pu voir qu’il y a beaucoup de choses que l’on peut faire au pays et je réfléchis à organiser un accueil chez l’habitant ou des tours guidés en bus à Lifou. L’idée de repartir, peut-être en Asie, ne me déplaît pas non plus. »
par ambre@lefeivre.com