Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Études, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Patrick Bob, étudiant dans l’aéronautique.
« Rien ne me prédestinait à ça. » A 26 ans, Patrick poursuit une formation de mécanicien dans l’aéronautique. Sa foi, sa confiance en l’avenir et sa volonté lui permettent de réaliser son projet.
Après une scolarité passée entre Maré, dont il est originaire, la métropole , où son père était parti se former, et Nouméa, le Calédonien choisit des études dans la maintenance industrielle. Après un bac STI obtenu en 2011, il s’oriente vers un BTS décidé notamment à travailler dans l’industrie minière. « Je me suis spécialisé dans cette branche car il y avait des débouchés. J’étais sûr d’avoir un travail après mon diplôme. » Si le jeune homme est motivé, la période de crise autour du nickel que connaît la Nouvelle-Calédonie le fait réfléchir. « Je me suis remis en question. » Le déclic arrive quand le Kanak repère une petite annonce pour être technicien maintenance dans l’aéronautique. Le métier l’attire, lui ouvrant de nouvelles perspectives professionnelles mais le jeune homme ne sait comment orienter ses recherches pour se former. En attendant, Patrick effectue des missions d’intérim. Des propositions d’embauche dans la maintenance industrielle lui sont offertes mais la curiosité du Calédonien est piquée au vif. « Mes recherches m’ont donné encore plus envie de découvrir l’aéronautique. Je me suis passionné. »
En 2015, après des stages d’observation à Air Calédonie, il trouve la formation adéquate. « Je voulais des études qui me permettent d’être en contact avec l’avion, d’intervenir dessus. » Patrick fait ainsi les démarches pour intégrer l’Institut Aéronautique Amaury de la Grange, dans le nord de la France. Il souhaite obtenir la licence européenne EASA Part66 B1.1. « Une sorte de permis d’intervention sur les avions avec moteurs à turbines. » Pour la valider, le Kanak doit passer treize modules en neuf mois avant de valider cinq ans d’expérience. Sa candidature est acceptée pour la rentrée 2017, le temps pour le Calédonien de mettre de l’ordre dans ses affaires et d’obtenir une bourse de la part de la Direction de la Formation Professionnelle Continue (DFPC). Le jeune homme s’installe le 1er septembre 2017 à la Motte-au-bois près de Lille. Impatient, Patrick sait qu’il va devoir relever plusieurs défis dont celui de reprendre ses études après avoir été dans la vie active pendant trois ans. « Je suis arrivé en me disant que je n’allais rien lâcher, j’ai fourni beaucoup de travail, je me suis vraiment donné les moyens de réussir. » Sur les treize modules, le Calédonien en rate trois. « La formation était intensive donc je pense que j’ai faibli, j’étais un peu à saturation surtout vers la fin. »
Il faut dire que le Kanak s’était lancé un nouveau challenge pendant ces neuf mois : passer un diplôme supplémentaire qui lui permet de réduire de cinq à trois ans ses années d’expérience demandées pour obtenir sa licence. D’octobre à novembre, il valide l’écrit puis la pratique avant de partir pour six semaines de stage à Air Corsica. En attendant de repasser ses trois modules en mars, Patrick candidate pour des postes d’intérim dans l’aéronautique « pour renforcer sa pratique. » Il souhaite ensuite rentrer au pays pour chercher une entreprise agréée. Guidé par sa foi, motivé comme jamais, le jeune homme envisage l’avenir avec sérénité. « J’ai hâte d’obtenir mes modules, de travailler mais je sais qu’il y a encore plus moi. Mais pour l’atteindre, je sais que je dois passer par ces étapes. »
par ambre@lefeivre.com
Après une scolarité passée entre Maré, dont il est originaire, la métropole , où son père était parti se former, et Nouméa, le Calédonien choisit des études dans la maintenance industrielle. Après un bac STI obtenu en 2011, il s’oriente vers un BTS décidé notamment à travailler dans l’industrie minière. « Je me suis spécialisé dans cette branche car il y avait des débouchés. J’étais sûr d’avoir un travail après mon diplôme. » Si le jeune homme est motivé, la période de crise autour du nickel que connaît la Nouvelle-Calédonie le fait réfléchir. « Je me suis remis en question. » Le déclic arrive quand le Kanak repère une petite annonce pour être technicien maintenance dans l’aéronautique. Le métier l’attire, lui ouvrant de nouvelles perspectives professionnelles mais le jeune homme ne sait comment orienter ses recherches pour se former. En attendant, Patrick effectue des missions d’intérim. Des propositions d’embauche dans la maintenance industrielle lui sont offertes mais la curiosité du Calédonien est piquée au vif. « Mes recherches m’ont donné encore plus envie de découvrir l’aéronautique. Je me suis passionné. »
En 2015, après des stages d’observation à Air Calédonie, il trouve la formation adéquate. « Je voulais des études qui me permettent d’être en contact avec l’avion, d’intervenir dessus. » Patrick fait ainsi les démarches pour intégrer l’Institut Aéronautique Amaury de la Grange, dans le nord de la France. Il souhaite obtenir la licence européenne EASA Part66 B1.1. « Une sorte de permis d’intervention sur les avions avec moteurs à turbines. » Pour la valider, le Kanak doit passer treize modules en neuf mois avant de valider cinq ans d’expérience. Sa candidature est acceptée pour la rentrée 2017, le temps pour le Calédonien de mettre de l’ordre dans ses affaires et d’obtenir une bourse de la part de la Direction de la Formation Professionnelle Continue (DFPC). Le jeune homme s’installe le 1er septembre 2017 à la Motte-au-bois près de Lille. Impatient, Patrick sait qu’il va devoir relever plusieurs défis dont celui de reprendre ses études après avoir été dans la vie active pendant trois ans. « Je suis arrivé en me disant que je n’allais rien lâcher, j’ai fourni beaucoup de travail, je me suis vraiment donné les moyens de réussir. » Sur les treize modules, le Calédonien en rate trois. « La formation était intensive donc je pense que j’ai faibli, j’étais un peu à saturation surtout vers la fin. »
Il faut dire que le Kanak s’était lancé un nouveau challenge pendant ces neuf mois : passer un diplôme supplémentaire qui lui permet de réduire de cinq à trois ans ses années d’expérience demandées pour obtenir sa licence. D’octobre à novembre, il valide l’écrit puis la pratique avant de partir pour six semaines de stage à Air Corsica. En attendant de repasser ses trois modules en mars, Patrick candidate pour des postes d’intérim dans l’aéronautique « pour renforcer sa pratique. » Il souhaite ensuite rentrer au pays pour chercher une entreprise agréée. Guidé par sa foi, motivé comme jamais, le jeune homme envisage l’avenir avec sérénité. « J’ai hâte d’obtenir mes modules, de travailler mais je sais qu’il y a encore plus moi. Mais pour l’atteindre, je sais que je dois passer par ces étapes. »
par ambre@lefeivre.com