Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d’emploi, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs ? Cette semaine, Samantha Nuissier, installée à Fréjus.
« Il fallait que je parte du pays pour me retrouver. » Après des années de dérive, la jeune Samantha François-Eloccie sait qu’elle ne trouvera son salut qu’en quittant son Caillou natal. Une décision triplement bénéfique puisqu’en s’installant en métropole, la Calédonienne a trouvé la sérénité, l’amour et a construit une vie de famille.
La Montdorienne connaît une adolescence plutôt chaotique. En proie à des addictions et confrontée à des soucis personnels, Samantha quitte l’école à 17 ans, sans diplôme. La voilà alors allant de petits boulots en petits boulots, de soirées en soirées. Une amie lui conseille de rentrer dans l’armée. « Au départ je ne voulais pas car j’aimais finalement ma vie comme ça. » Le déclic vient à la suite d’une conversation avec sa mère qui la met en garde sur son avenir. « J’ai vu en l’armée comme une échappatoire. » Sportive de base, l’ancienne joueuse de l’AS Mont Dore réussit les tests d’aptitudes physiques et techniques. La semaine de découverte à Plum achève de la convaincre. « Ce qui m’a plu à l’armée, c’est qu’ils étaient droits et logiques. » Si Samantha pensait devenir parachutiste, une vieille blessure au genou l’empêche d’atteindre son but. En 2012, la jeune femme atterrit alors dans le sud de la France au sein de l’armée de terre. Son entraînement qui se déroule entre Draguignan et Fréjus est toutefois stoppé rapidement. Samantha se blesse au même genou.
Le couperet tombe, la Calédonienne est déclarée inapte après cinq mois d’armée seulement. « Ce fut un énorme coup dur. Dans ces cas-là, tu te dis que tu es bonne à rien. » La jeune femme retombe dans ses travers d’abord à Draguignan puis en Nouvelle-Calédonie, après son rapatriement par l’armée. C’est une rencontre qui permet à Samantha de retrouver l’apaisement. Juste avant d’être rapatriée, elle avait rencontré Dimitri, militaire basé à Fréjus. « Je m’étais dit ‘enfin quelqu’un qui croit en moi, qui pense à moi’. » Le jeune homme va même jusqu’en Nouvelle-Calédonie la chercher. Le jeune couple s’installe ensemble en juillet 2013 et attend rapidement un enfant. Larson voit le jour le 20 juin 2014. La maternité est une révélation pour la jeune femme. « Cette naissance m’a donné une stabilité. J’ai appris à être plus responsable. Ca m’a rapproché de mes parents et de ma famille. J’ai compris le sens de l’avenir : je me suis sauvée en partant en France. »
En mars 2016, Samantha - désormais épouse Nuissier - et son mari accueillent leur deuxième garçon, Stéphane. L’année suivante et pendant trois ans, la Calédonienne enchaîne ensuite les missions d’intérim avant de partir à nouveau en congé maternité. En effet, Samantha attend un enfant pour le mois de septembre prochain. Après avoir profité de son bébé, la jeune femme de 28 ans compte bien se former. « Je vais reprendre l’école, j’ai envie d’avoir un bagage. Je veux aujourd’hui avoir un travail stable pour mes enfants. Leur montrer que si leur maman a échoué avant, maintenant, elle se bouge, que je suis devenue une bosseuse. » En tout cas, en regardant par-dessus son épaule, Samantha est heureuse du chemin parcouru. « J’ai réussi ma vie de famille. Psychologiquement, je suis mieux et mes enfants ne manquent de rien. »
par ambre@lefeivre.com
La Montdorienne connaît une adolescence plutôt chaotique. En proie à des addictions et confrontée à des soucis personnels, Samantha quitte l’école à 17 ans, sans diplôme. La voilà alors allant de petits boulots en petits boulots, de soirées en soirées. Une amie lui conseille de rentrer dans l’armée. « Au départ je ne voulais pas car j’aimais finalement ma vie comme ça. » Le déclic vient à la suite d’une conversation avec sa mère qui la met en garde sur son avenir. « J’ai vu en l’armée comme une échappatoire. » Sportive de base, l’ancienne joueuse de l’AS Mont Dore réussit les tests d’aptitudes physiques et techniques. La semaine de découverte à Plum achève de la convaincre. « Ce qui m’a plu à l’armée, c’est qu’ils étaient droits et logiques. » Si Samantha pensait devenir parachutiste, une vieille blessure au genou l’empêche d’atteindre son but. En 2012, la jeune femme atterrit alors dans le sud de la France au sein de l’armée de terre. Son entraînement qui se déroule entre Draguignan et Fréjus est toutefois stoppé rapidement. Samantha se blesse au même genou.
Le couperet tombe, la Calédonienne est déclarée inapte après cinq mois d’armée seulement. « Ce fut un énorme coup dur. Dans ces cas-là, tu te dis que tu es bonne à rien. » La jeune femme retombe dans ses travers d’abord à Draguignan puis en Nouvelle-Calédonie, après son rapatriement par l’armée. C’est une rencontre qui permet à Samantha de retrouver l’apaisement. Juste avant d’être rapatriée, elle avait rencontré Dimitri, militaire basé à Fréjus. « Je m’étais dit ‘enfin quelqu’un qui croit en moi, qui pense à moi’. » Le jeune homme va même jusqu’en Nouvelle-Calédonie la chercher. Le jeune couple s’installe ensemble en juillet 2013 et attend rapidement un enfant. Larson voit le jour le 20 juin 2014. La maternité est une révélation pour la jeune femme. « Cette naissance m’a donné une stabilité. J’ai appris à être plus responsable. Ca m’a rapproché de mes parents et de ma famille. J’ai compris le sens de l’avenir : je me suis sauvée en partant en France. »
En mars 2016, Samantha - désormais épouse Nuissier - et son mari accueillent leur deuxième garçon, Stéphane. L’année suivante et pendant trois ans, la Calédonienne enchaîne ensuite les missions d’intérim avant de partir à nouveau en congé maternité. En effet, Samantha attend un enfant pour le mois de septembre prochain. Après avoir profité de son bébé, la jeune femme de 28 ans compte bien se former. « Je vais reprendre l’école, j’ai envie d’avoir un bagage. Je veux aujourd’hui avoir un travail stable pour mes enfants. Leur montrer que si leur maman a échoué avant, maintenant, elle se bouge, que je suis devenue une bosseuse. » En tout cas, en regardant par-dessus son épaule, Samantha est heureuse du chemin parcouru. « J’ai réussi ma vie de famille. Psychologiquement, je suis mieux et mes enfants ne manquent de rien. »
par ambre@lefeivre.com