Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Simon Lalloz, étudiant en marketing.
Des champs de salades de Pouembout à la prestigieuse ESCP à Madrid, le chemin semble atypique. C’est pourtant celui de Simon, qui a pu le réaliser grâce à une bonne dose de motivation et de débrouillardise.
Elève au collège de Koné puis au lycée agricole de Pouembout, le Calédonien s’imagine un temps professeur d’histoire – géo. Une prof de français l’en dissuade lui vantant son profil de commercial. «C’est vrai que j’étais social, j’essayais toujours de fédérer tout le monde en organisant des sorties pêche, piscine…» Sa fibre commerciale peut s’exprimer dès le lycée. «J’étais dans la section ES et j’adorais. En parallèle, je faisais des petits boulots pour aider financièrement ma mère.» Jamais à court d’idées, le Calédonien loue un champ pour exploiter salades, radis, tomates, haricots verts qu’il propose ensuite aux habitants. «J’y allais tous les soirs après l’école. J’ai adoré cette expérience, de pouvoir communiquer avec les gens, de mettre en avant mes produits.» Bachelier avec mention en 2012 et avant de débuter ses études supérieures, Simon part trois mois à New York grâce à l’argent qu’il a mis de côté pour recevoir des cours d’anglais intensifs. «Ce fut une grosse perte de repères mais ensuite j’en ai pris plein les yeux.»
Il intègre une école de commerce à Lyon, la BBA INSEEC. «J’avais envie d’être dans une grande ville, de voyager.» Ses stages chez Lacoste, dont un à New York, son séjour linguistique au Canada, les cours qu’il reçoit, dès sa première année de cours, l’étudiant est conforté dans l’idée qu’il a fait le bon choix. En troisième année, pour avoir un double diplôme, Simon s’envole pour Dublin où il obtient un bachelor en marketing en 2016. L’année suivante, il reçoit de son école un master 1 en marketing, finance et management. Son stage de fin d’études chez Philips lui ouvre de nouvelles perspectives. «J’étais assistant chef de produit, c’était un poste polyvalent dans lequel je me suis éclaté.» Diplômé et alors que le Calédonien hésite sur la suite de son parcours, l’entreprise d’électroménager lui propose un CDD en tant que chef de produit junior au siège à Amsterdam. Simon saute sur l’occasion. «Professionnellement c’était hyper intéressant et humainement, la vie aux Pays-Bas fut la meilleure expérience que j’ai connu depuis que j’ai quitté la Nouvelle-Calédonie.»
Son contrat terminé, Simon refuse un poste proposé par Philips en France – « je ne voulais pas vivre en métropole » - et décide de tenter son rêve, intégrer une grande école de commerce. Il envoie sa candidature à l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris (ESCP) et réussit l’oral d’entrée. En septembre prochain, il intégrera le campus de Madrir pour effectuer un M2 dans le digital marketing. Sa soif d’ailleurs pourra être épanchée grâce à un séjour à San Francisco et à Berlin. En attendant, le Calédonien a des projets plein la tête. «J’aimerais autant travailler comme chef de produit que comme digital marketing manager. Je souhaiterais aussi beaucoup travailler dans l’hôtellerie sur le Caillou et développer la communication digitale.»
par ambre@lefeivre.info
Je suis relativement serein sur le vivre ensemble. Comment les gens vont réagir à l’issue du référendum ? J’ai l’impression qu’une grosse période d’incertitudes s’ouvre.
Reviendriez-vous vivre en Nouvelle-Calédonie quelque soit le résultat du vote ?
Si le non passe, ça m’incitera à revenir. Si le oui l’emporte, ça dépendra de la situation économique. Mais ça ne remet pas en question ma volonté de revenir.
Quelle vie voulez-vous construire là-bas ? Comment la Nouvelle-Calédonie doit se développer ? Dans quels domaines ?
Je vois la Nouvelle-Calédonie se développer au niveau de l’économie responsable. On a un patrimoine à protéger, il faut se réinventer en dehors de la mine. Il faut des hôtels orientés vers la nature, que la Nouvelle-Calédonie se tourne vers la protection de l’environnement.
L’hôtellerie doit se développer aussi. Le secteur continue de grandir mais la condition sine qua non est que le service puisse suivre. On a une grosse marge de progression avec par exemple, les incentive pour entreprises.
Elève au collège de Koné puis au lycée agricole de Pouembout, le Calédonien s’imagine un temps professeur d’histoire – géo. Une prof de français l’en dissuade lui vantant son profil de commercial. «C’est vrai que j’étais social, j’essayais toujours de fédérer tout le monde en organisant des sorties pêche, piscine…» Sa fibre commerciale peut s’exprimer dès le lycée. «J’étais dans la section ES et j’adorais. En parallèle, je faisais des petits boulots pour aider financièrement ma mère.» Jamais à court d’idées, le Calédonien loue un champ pour exploiter salades, radis, tomates, haricots verts qu’il propose ensuite aux habitants. «J’y allais tous les soirs après l’école. J’ai adoré cette expérience, de pouvoir communiquer avec les gens, de mettre en avant mes produits.» Bachelier avec mention en 2012 et avant de débuter ses études supérieures, Simon part trois mois à New York grâce à l’argent qu’il a mis de côté pour recevoir des cours d’anglais intensifs. «Ce fut une grosse perte de repères mais ensuite j’en ai pris plein les yeux.»
Il intègre une école de commerce à Lyon, la BBA INSEEC. «J’avais envie d’être dans une grande ville, de voyager.» Ses stages chez Lacoste, dont un à New York, son séjour linguistique au Canada, les cours qu’il reçoit, dès sa première année de cours, l’étudiant est conforté dans l’idée qu’il a fait le bon choix. En troisième année, pour avoir un double diplôme, Simon s’envole pour Dublin où il obtient un bachelor en marketing en 2016. L’année suivante, il reçoit de son école un master 1 en marketing, finance et management. Son stage de fin d’études chez Philips lui ouvre de nouvelles perspectives. «J’étais assistant chef de produit, c’était un poste polyvalent dans lequel je me suis éclaté.» Diplômé et alors que le Calédonien hésite sur la suite de son parcours, l’entreprise d’électroménager lui propose un CDD en tant que chef de produit junior au siège à Amsterdam. Simon saute sur l’occasion. «Professionnellement c’était hyper intéressant et humainement, la vie aux Pays-Bas fut la meilleure expérience que j’ai connu depuis que j’ai quitté la Nouvelle-Calédonie.»
Son contrat terminé, Simon refuse un poste proposé par Philips en France – « je ne voulais pas vivre en métropole » - et décide de tenter son rêve, intégrer une grande école de commerce. Il envoie sa candidature à l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris (ESCP) et réussit l’oral d’entrée. En septembre prochain, il intégrera le campus de Madrir pour effectuer un M2 dans le digital marketing. Sa soif d’ailleurs pourra être épanchée grâce à un séjour à San Francisco et à Berlin. En attendant, le Calédonien a des projets plein la tête. «J’aimerais autant travailler comme chef de produit que comme digital marketing manager. Je souhaiterais aussi beaucoup travailler dans l’hôtellerie sur le Caillou et développer la communication digitale.»
par ambre@lefeivre.info
A six mois du référendum d’autodétermination, découvrez chaque semaine, le regard que porte le « Calédonien ailleurs » de la semaine sur cette échéance. Simon a répondu à nos questions.
Comment appréhendez vous le référendum ? Etes- vous serein, inquiet ?Je suis relativement serein sur le vivre ensemble. Comment les gens vont réagir à l’issue du référendum ? J’ai l’impression qu’une grosse période d’incertitudes s’ouvre.
Reviendriez-vous vivre en Nouvelle-Calédonie quelque soit le résultat du vote ?
Si le non passe, ça m’incitera à revenir. Si le oui l’emporte, ça dépendra de la situation économique. Mais ça ne remet pas en question ma volonté de revenir.
Quelle vie voulez-vous construire là-bas ? Comment la Nouvelle-Calédonie doit se développer ? Dans quels domaines ?
Je vois la Nouvelle-Calédonie se développer au niveau de l’économie responsable. On a un patrimoine à protéger, il faut se réinventer en dehors de la mine. Il faut des hôtels orientés vers la nature, que la Nouvelle-Calédonie se tourne vers la protection de l’environnement.
L’hôtellerie doit se développer aussi. Le secteur continue de grandir mais la condition sine qua non est que le service puisse suivre. On a une grosse marge de progression avec par exemple, les incentive pour entreprises.