Calédoniens ailleurs : Telesia Falelavaki, l’appel de Dieu, une vocation familiale

Calédoniens ailleurs : Telesia Falelavaki, l’appel de Dieu, une vocation familiale
Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Études, recherche d’emploi, histoire d’amour, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs ? Cette semaine, sœur Telesia.
Telesia Falelavaki fait partie des Petites Sœurs des Pauvres. Installée à Metz, la Calédonienne travaille pour une maison de retraite (EHPAD) gérée par sa congrégation. Un choix spirituel, personnel, mais également dû à son histoire familiale.

Née à Thio, Telesia est issue d’une famille très pratiquante dont certains membres avaient déjà fait le choix d‘entrer dans les ordres. «J’ai toujours baigné dans cette atmosphère religieuse. »  C’est à l’adolescence que la vocation de la Calédonienne d’origine wallisienne s’affirme. Le déclic se produit quand la jeune fille part à Wallis assister à l’ordination de son cousin germain. « L’appel du Seigneur a été très fort à ce moment là. » Décidée à se consacrer à Dieu, sœur Telesia reçoit le soutien de sa famille. « Mes parents m’ont dit de bien réfléchir au poids de mon engagement mais ils m’ont aussi indiqué que la porte serait toujours ouverte si je décidais de revenir en arrière. »  La Calédonienne choisit la congrégation des Petites Sœurs des Pauvres car « elles s’occupent des personnes âgées comme nous on s’occupe de nos vieux. » Elle s’envole pour la métropole à 20 ans.  Débute alors une longue formation pour la jeune fille effectuée notamment à la maison mère de la congrégation à la Tour Saint- Joseph, à 35 km de Rennes, et à Paris. Entre stages en maison de retraite et années consacrées aux cours théologiques, spirituels, ou ceux sur la vie de la communauté et de l’Église, tout est fait pour réfléchir au sens de l’engagement qu’est celui d'entrer dans les ordres.  
Soeur Telesia travaille dans des maisons de retraite
Après sept années de formation, sœur Telesia prononce ses vœux perpétuels en 1986. La Calédonienne va travailler au sein de nombreuses maisons de retraite gérées par la congrégation à travers toute la France. Sœur Telesia est même envoyée en Nouvelle-Calédonie en 2003 pour travailler pour celle de Nouméa.  Une expérience qui ravit la religieuse. « C’était super de rentrer aider les siens. » L’occasion pour elle de retrouver sa famille dont le soutien est sans faille. « En 2006, lors de mon séjour au pays, j’ai fêté mes 25 ans d’engagement avec mes parents et ma famille. C’était une joie, une fierté pour ma maman. »  Sa vocation a inspiré d’autres proches car la petite sœur de Telesia est aussi entrée dans les ordres au sein de la même congrégation. Revenue en métropole depuis, la Calédonienne continue de s’occuper des retraités. Elle a même obtenu, grâce à sa congrégation, un master 1 de gestion santé à l’université de Montpellier pour mieux apprendre à gérer les EHPAD où se croisent personnel médical et religieuses. «Aujourd’hui nous sommes confrontés à plein de nouvelles choses,  la vie civile nous rattrape. » Sœur Telesia s’interroge parfois sur ses 35 ans d’engagement religieux. « Comment je suis arrivée là ? Comment j’ai fait pour tenir bon dans ce monde là ? Grâce à la prière, au soutien de ma famille religieuse et à celui de mes parents. Je leur dois beaucoup. » 

par ambre@lefeivre.info