Mouvement de grève au collège de Canala ce lundi

L'internat
Ce lundi 20 février, la cantine et l'internat du collège de Canala sont fermés. Le personnel de l'internat est en grève pour protester contre son sentiment d'insécurité. La semaine dernière, un cuisinier de l'établissement a été agressé physiquement à son domicile. Il ne devrait pas revenir à son poste avant le mois prochain.

Enseignants, surveillants, parents d’élèves, coutumiers, représentants de la mairie… tous se sont réunis ce lundi à Canala. Objectif : dénoncer le déchaînement de violence dont ont fait preuve des jeunes de la commune à l’encontre d’un chef de cuisine de l’internat. Ce sont des faits survenus le 11 février, avant la rentrée scolaire, à la sortie du logement de la victime et donc hors de l’établissement. Gravement blessé, il ne pourra pas reprendre son travail avant plusieurs jours. Le personnel a tout de même choisi la grève pour exprimer des inquiétudes grandissantes.  

Exprimer un ras-le-bol 

"D'habitude, ça va être sur un véhicule, mais là c'est sur l'intégrité physique d'une personne, explique Jean-Luc Pourouda, adjoint d’éducation à l’internat de Canala. Pour nous, c'en est trop. Il fallait qu'on marque le coup. C'est l'humain avant tout".

Mouvement soutenu par les parents d’élèves jusqu’à ceux de l’école primaire. Avec l’UT CFE-CGC en tant que soutien syndical. "Il faut savoir que ces agressions, rarement physiques mais souvent verbales, c'est un peu le quotidien de ces personnels, indique Fabienne Kadooka, déléguée SFA CGC pour le secondaire. C'est pour exprimer ce ras-le-bol. Il fallait que les choses cessent."

Acte de violence

Le vice-recteur de la Nouvelle-Calédonie, Erick Roser, a apporté son soutien par voie de communiqué, ce lundi : "Nous dénonçons cet acte de violence et nous apportons tout notre soutien à la victime. L’émotion est légitimement partagée par toute la communauté éducative." Cependant, il déplore que le fonctionnement du collège soit "perturbé alors même que ces faits se sont déroulés pendant les vacances scolaires et n’ont aucun lien direct avec le collège." Et d'ajouter : "Tout acte de violence doit nous interpeller et doit appeler des réponses fortes et appropriées par les acteurs concernés. Il appartient à chacun à la place qui est la sienne de tout faire pour combattre la violence sous toutes ses formes, qu’il s’agisse de violences verbales ou qu’il s’agisse de violences physiques." 

Les enseignants, les coutumiers, les parents d'élèves et des représentants de la mairie se sont réunis ce lundi pour échanger sur les violences et sur les solutions à mettre en œuvre. L'internat, lui, a rouvert à 17h.