Cantines: les représentants des parents et EPLP interpellent le gouvernement

«Une cantine responsable», ici reçue à la mairie de Nouméa, s'exprime au côté de quatre autres entités.
Un courrier commun vient d'être adressé au gouvernement par les trois fédérations de parents d'élèves de Nouvelle-Calédonie, Ensemble pour la planète et «Une cantine responsable». Tous soulèvent des questions et attendent des explications après la série noire des intoxications d'écoliers.
La lettre est datée du 1er octobre, elle interpelle le président du gouvernement et porte cinq signatures:
- Ensemble pour la planète, 
- la Fédération des associations des parents d’élèves des enseignements privés et publics (FAPEPPNC);
- l’Union des groupements de parents d’élèves (UGPE);
- la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE);
- l’association «Une cantine responsable pour nos enfants», dont le vice-président Mathurin Derel s'exprime ci-dessous.
 
 

«Au titre de vos responsabilités en matière de sécurité alimentaire»

«Nous nous permettons de vous solliciter directement au titre de vos responsabilités en matière de sécurité alimentaire», écrivent les représentants de ces cinq associations à Philippe Germain. «Outre des solutions qui relèvent de la compétence des communes, les parents attendent des explications sur les raisons qui ont rendu malades près de 200 de leurs enfants en trois mois.» 
 
 

«Un ensemble de questions techniques»

Depuis le 28 juin, une douzaine d’alertes à des intoxications alimentaires sont survenues après la cantine dans des écoles publiques du Grand Nouméa, toutes fournies en repas par le même prestataire Newrest. Dans ce courrier, représentants des familles et EPLP posent «un ensemble de questions techniques»:
- l’état de maintenance des locaux de l’entreprise lors de son rachat mais aussi à l’heure actuelle;
- si le plan de maîtrise sanitaire présenté par la société au moment de la demande d’agrément était conforme;
- «quel est aujourd'hui le statut de l'agrément» accordé à Newrest. 
 
 

Agrément provisoire

Et d’argumenter sur ce point: «Selon des informations rendues publiques, l'agrément de la société serait provisoire depuis onze mois alors qu'en métropole, ce délai ne peut dépasser plus de trois mois. La réglementation calédonienne ne fixe pas de délai, ce qui est une carence étonnante.»
 
 

Expert et transparence

Les signataires de ce courrier apportent un avis sur le choix d’un expert indépendant, en proposant d’en appeler à la direction générale de l’Alimentation. «Face à la perte de confiance générale des parents», ils demandent par ailleurs que «l’ensemble des résultats d’analyses ainsi que leur interprétation depuis le début de la crise» soient rendus publics. Mais aussi d’avoir accès au fameux plan de maîtrise sanitaire, aux rapports d’inspection qui ont suivi l’ouverture de l’entreprise et aux divers rapports d’auto-contrôles depuis le rachat.
 

«Aucun grief»

«Nous n'avons aucun grief contre Newrest et encore moins contre les employés de cette société», conclut le communiqué alors que les salariés ont débrayé jeudi matin. «Nous cherchons simplement à comprendre ce qui a pu conduire à cette situation.» En estimant «qu'une réflexion réunissant tous les acteurs sur la restauration scolaire s'impose». 
 

Courrier commun au président du gouvernement à propos des cantines by Nouvelle-Calédonie La première on Scribd