Centre pour SDF au lycée Do Kamo : le gouvernement et l’Asee s’expliquent

Alors que les parents d’élèves de Do Kamo se sont inquiétés dans un communiqué de la "réquisition" de l’internat pour permettre d’héberger les SDF pendant le confinement, le gouvernement et l’Alliance scolaire réagissent.

L’Association des parents d’élèves du lycée Do Kamo, appartenant à l’Alliance scolaire de l’église évangélique (Asee), s’étaient inquiétés en fin de semaine dernière de la « réquisition » selon eux de l’internat garçon de l’établissement pour y héberger des SDF le temps du confinement.
Selon l’APE, soutenue par l’UGPE, la direction n’a pas concerté les parents d’élèves sur un sujet « qui touche à la santé et à la sécurité de nos enfants. ». L’APE demande donc plus de transparence.

Par ailleurs, les parents d’élèves demandent « au autorités de revenir sur [leur] décision, tout en trouvant un lieu plus adapté à l’accueil du public très particulier des SDF hommes. »

« Des promesses ont été faites de tout désinfecter après le confinement, écrit l’APE, mais les parents n’ont plus confiance en personne après ce qui s’est passé avec l’introduction du virus ».

Ce lundi, Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge de l’éducation, et Dominique Lawi, président du conseil d’administration de l’Alliance scolaire, ont répondu à l’APE dans un communiqué commun.

Rappelant que le gouvernement avait déjà sollicité ses partenaires lors  du premier confinement afin de créer un centre d’accueil pour les sans-abris, l’Acte avait alors répondu présent, mettant à disposition le foyer Jean-Calvin et donnant son accord de principe pour l’utilisation de l’internat de Do Kamo.

Le foyer Jean-Calvin indisponible

Or, indique le communiqué, « suite au passage du cyclone Niran, le bâtiment Jean-Calvin a fortement été impacté et ne peut accueillir une nouvelle fois ces personnes démunies de foyer. »

L’accueil des SDF commencera donc dès ce lundi, « il a été organisé pour s’effectuer dans les meilleures conditions possibles, tant pour les personnes démunies, que pour le maintien des bonnes conditions d’accueil de l’internat, assurent le gouvernement et l’Asee. Une équipe d'encadrants formés sera mise à disposition jour et nuit. Les repas seront servis selon un protocole d’hygiène très stricte et le bâtiment sera surveillé la nuit par un vigile.  » De même, les matelas utilisés seront ceux fournis par la Croix-Rouge et non ceux utilisés par les élèves.


Enfin, « une procédure stricte de désinfection et de nettoyage est prévue avant la reprise des cours. »

Le gouverment prévoit d'héberger une trentaine de personnes. Le site sera surveillé 24 heures sur 24.

Le reportage sur place de Dave Waheo-Hnasson et David Sigal :

©nouvellecaledonie