Ces masques qui polluent à nouveau la nature

Exactement comme l’an dernier, dès les premiers jours du confinement, des masques jetables finissent dans la nature, sur les plages ou dans la mer. Et exactement comme l’an dernier, les associations environnementales tirent la sonnette d’alarme.

Si la Calédonie a été relativement épargnée l’an dernier, depuis trois semaines, les petits masques bleus sont de retour. Et comme on est censé en changer toutes les quatre heures, les chiffres grimpent vite à l’échelle mondiale. 

"Les masques sont fabriqués à base de polyester et de polypropylène, une matière très proche des sacs en plastique" indique Christine Pöllabauer, la directrice de l’association environnementale Mocamana. Une pollution importante car selon une ONG américaine, pour l'année 2020, 1,5 milliards de masques se trouveraient déjà dans la nature, ce qui fait "6000 tonnes de plastique en plus".

Du plastique dans les aliments ?

Une pollution qui se rajoute à celle qui existe déjà dans les océans, avec malheureusement les mêmes conséquences sur l’environnement. En effet, avec l’année qui s’est écoulée, on a aujourd’hui une meilleure visibilité sur les conséquences désastreuses de cette pollution, notamment à l’échelle mondiale.

Ca va se désagréger dans la nature, en des particules de plus en plus petites et rentrer dans la chaîne alimentaire. On sait déjà que le plastique tue des dizaines de milliers de mammifères marins, des poissons, des oiseaux... donc évidemment, cela va poser un problème important.

Christine Pöllabauer


Et si on pense bien évidemment en priorité aux milieux urbains, en Nouvelle-Calédonie, le Grand Nouméa n’est pas le seul secteur touché. D’après l’association, des masques jetables ont déjà été trouvés du côté de la cascade du pic Malaoui. 

Le reportage radio de Stéphanie Chenais.

Masques pollution enrobé