Hier soir, le dépouillement a révélé en Nouvelle-Calédonie près de 9000 bulletins blancs, ou nuls. Trois fois plus que lors de la présidentielle 2012 et deux fois davantage qu'au premier tour 2017.
En deux semaines, ils ont doublé. Hier soir, le dépouillement des urnes calédoniennes a fait apparaître près de 8900 bulletins de vote irrecevables, en tout cas considérés comme tels par le code électoral.
Impossibilité de choisir
Il s'agissait en partie d'enveloppes que des électeurs ont laissées vides, ou rempli d'un bulletin sans nom, pour exprimer leur impossibilité de choisir entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen : plus de 6500 votes blancs ont été comptabilisés, au-delà du double constaté au premier tour.
Environ 2300 bulletin nuls
Autre façon de protester, les enveloppes bel et bien remplies, mais d'un bulletin qui n'était pas valable, car annoté, déchiré ou porteur d'un autre nom que Macron et Le Pen. Un fait qui peut être intentionnel ou résulter d'une erreur. Ces votes qualifiés de nuls ont presque doublé, d'environ 1300 à quelque 2300.
Une tendance générale
Bref, dans la lignée du phénomène constaté au niveau national, près de 9000 électeurs calédoniens se sont déplacés sans que leur suffrage ne soit retenu dans le décompte final. A la présidentielle 2012, ce chiffre était trois fois moindre. Entre-temps, depuis une évolution législative de 2014, le vote blanc s'est mis à être décompté. Mais toujours sans peser.