Chaleur, sécheresse, retour de la Niña : quelle météo attend les Calédoniens ?

La Nouvelle-Calédonie connaît régulièrement des épisodes de sécheresse. (image d'illustration)
Pour la deuxième année consécutive, la température mondiale moyenne du mois d'août a atteint des niveaux historiques, selon l’organisation météorologique mondiale. Dans la région, l’Australie et le Japon ont subi les lourdes conséquences de cette hausse des températures. Et la Nouvelle-Calédonie n'est pas épargnée.

Le mois d’août calédonien avait des allures de saison estivale. Le long week-end du 15 août, soleil et fortes chaleurs étaient au rendez-vous. D’après Météo France, aux Loyauté, le thermomètre a dépassé les 26°C, soit 2°C de plus que la normale de saison. Sur la côte ouest, certaines communes ont même dépassé les 30°C.

+3° la nuit, +1° le jour

"Les températures sont très élevées depuis le 10 août, confirme Thomas Abinun, climatologue à Météo France Nouvelle-Calédonie. On a plus 3°C au-dessus des valeurs en moyenne la nuit, et plus 1°C en journée. C'est dû au fait qu'on a eu très peu de masses d'air australes qui ont touché le pays, en provenance du Sud. Et on a été principalement concernés au cours de ce mois d'août par des flux d'Est, voire de Nord-Est qui ont apporté des masses d'air douces, voire chaudes."

Début août, Copernicus, l'observatoire européen du changement climatique, affirmait qu'il est désormais "de plus en plus probable" que 2024 soit l'année la plus chaude jamais enregistrée sur la planète. Mais à l’heure d’aujourd’hui, c’est un autre phénomène qui inquiète les climatologues calédoniens. Mis à part le mois de juillet, la Nouvelle-Calédonie enregistre ces derniers mois un déficit en pluie, synonyme de sécheresse.

Peu de pluie depuis mai

"On a été systématiquement déficitaire, depuis le mois de mai. Là, on rentre dans la saison sèche, qui va durer jusqu'à fin octobre, pour laquelle on n'attend pas d'excédent de pluie par rapport à d'habitude, révèle Thomas Abinun. Ça signifie que d'ici octobre, on aura peu de pluie, en plus de subir la sécheresse déjà accumulée depuis mai. On s'attend à une sécheresse, et un risque d'incendie qui va aller croissant au cours des mois à venir. D'autant que l'alizé va se renforcer au cours de ces deux mois."

Le retour de La Niña, annoncé initialement pour le mois de septembre, est finalement retardé à la fin de l’année. Météo France estime en revanche que le phénomène devrait être moins intense que les précédents.