Challenger Noumea 2020 : ce qu'il faut savoir

Roberto Carballes Baena (80e mondial) est le deuxième joueur le mieux classé du Challenger ATP de Nouméa
Parmi les 48 joueurs engagés cette année, trois figurent dans le top 100 mondial, et un autre a fait partie des dix meilleurs tennismen de la planète. Focus sur les têtes d'affiches, les surprises et les espoirs. Un tournoi qui mobilise 30 jeunes ramasseurs de balle calédoniens. 

Delbonis, revenant (très) motivé


Pour les joueurs du circuit ATP, les débuts de saison commencent parfois au même endroit d'une année sur l'autre. Preuve d'un attachement ou de la volonté de connaître meilleur sort. Battu relativement sèchement par le Suédois Mikael Ymer 6-2, 6-4 en demi-finale du dernier Challenger de Nouméa, le charpenté Federico Delbonis (1m93, 90 kilos) est de retour sur les courts du Ouen Toro. L'Argentin est une fois de plus le mieux classé parmi les 48 engagés, à la 76ème place mondiale, et reste sur une bonne saison 2019. Son bilan : 13 succès pour seulement 4 revers dans les Challengers, ces tournois qui correspondent à la deuxième division du circuit international. Il a connu deux finales, l'une gagnée à Pérouse en Italie, et l'autre perdue dans la capitale uruguayenne de Montevideo.  
 

Carballes Baena veut enchaîner au niveau supérieur


Pour Delbonis comme pour d'autres, ces internationaux de Nouvelle-Calédonie, placés juste avant  l'Open d'Australie, offrent une préparation idéale pour viser plus haut. Beaucoup ont en ligne de mire les épreuves du premier échelon mondial. Lorsqu'on l'interroge sur ses résultats en 2019, l'Espagnol Roberto Carballes Baena, 26 ans, ne mentionne pas spontanémement ses deux titres aux Challengers de Murcie et Lisbonne. Le 80e mondial retient surtout ses "quatre quarts de finale sur le circuit ATP. Notamment à Barcelone qui est un tournoi ATP 500". Son objectif en 2020 est "de gagner au moins un trophée ou d'atteindre une finale à cet étage". L'ambition est claire mais elle n'empêche pas d'espérer un gros résultat sur le Caillou. Le natif de Tenerife garde d'ailleurs un excellent souvenir de son Challenger de Nouméa 2017. Il s'était incliné dans le dernier carré après avoir sorti l'espoir tricolore Corentin Moutet 7-6, 6-0 et son compatriote Menendez-Maceiras. 

Le reportage de Martin Charmasson et Michel Marin.
©nouvellecaledonie


Le novice Mayot et le vieux loup Gulbis


Chacun a ses motivations et différents destins se croisent sur la semaine de compétition. Le public calédonien pourra ainsi découvrir un jeune Français de 17 ans, numéro 5 mondial junior l'an passé, et membre du centre national d'entraînement. Harold Mayot, 686ème à l'ATP, jouera au Ouen-Toro son premier Challenger après avoir atteint trois finales lors des trois Futures (3e division internationale) auquel il a participé l'an passé. Son avenir est devant lui. Pour le Letton Ernests Gulbis, la période faste est déjà passée. En 2014, il sortait Federer et Berdych avant de s'incliner devant Novak Djokovic en demi-finale de Roland-Garros. Il atteignait cette année-là, pendant quelques semaines, le rang de n°10 mondial. Redescendu à la 226ème place mondiale, le voilà désormais en quête de rachat.