Une chance à saisir

Sur le vélodrome de Magenta, cadets et junior sont testés en vue d'une intégration au pôle océanien de piste de Hyères.
L'équipe de France de cyclisme sur piste est arrivée cet après-midi sur le territoire pour deux semaines de préparation à des manches de Coupe du Monde. En parallèle, des tests des meilleurs espoirs calédoniens sont prévus. Ils débutaient hier.

Tests au vélodrome


Ils sont munis de chronomètres, et de cahiers sur lesquels ils consignent une multitude de temps. Devant eux, des jeunes pistards de 13 à 18 ans défilent en donnant leur maximum sur différentes distances, dans le vélodrome vieillissant de Magenta. Gérard Salaün, président du comité régional, est accompagné de Félicia Ballanger, ancienne championne olympique sur piste, et de Tom Maury, le conseiller technique régional, pour des tests bien spécifiques. Il s'agit de répertorier les performances de plusieurs licenciés du territoire pour l'équipe de France de cyclisme sur piste. 
Gérard Salaün, Félicia Ballanger et Tom Maury expliquent les exercices aux jeunes pistards calédoniens.
 

"L'idée, c'est de constituer une base de données des meilleurs pistards en France métropolitaine, comme en Outre Mer. Ce soir (jeudi), nous avons huit cadets et juniors, On leur demande de faire des 60 mètres départ arrêté, mais aussi des 100 et 200 mètres. Ils doivent par ailleurs passer des tests de détente, pour évaluer leur réactivité, et de souplesse". Gérard Salaün, président du comité 

Huit cadets et juniors ont participé à la première phase de test.


"On peut toujours espérer"


L'idée n'est pas d'accéder directement à la sélection tricolore, mais de repérer des talents et de les intégrer à une toute nouvelle structure dédiée : le pôle Outre-Mer. Il ouvrira ses portes dès la rentrée prochaine en métropole (à Hyères dans le Var), sous la direction d'un champion reconnu, Kévin Sireau. La perspective est alléchante pour les ultramarins, même lorsqu'ils sont plus habitués à la route, comme Rayann Lachenie. Le junior a fait l'essentiel de son parcours en dehors des vélodromes. On l'a d'ailleurs vu dans le peloton du dernier Tour de Calédonie. Pour autant, il n'a jamais fait abstraction de la piste, et saisit donc l'opportunité qui se présente.
Rayann Lachenie, au vélodrome de Magenta.

"La piste, c'est plus pour m'améliorer. C'est sûr que je prends un peu de plaisir à l'entraînement et en compétition, mais je le fais surtout dans l'optique de progresser. Avec ces tests, j'espère pouvoir impressionner le staff de l'équipe de France, même si je ne pense pas vraiment qu'on soit au niveau. Mais, on peut toujours espérer !" Rayann Lachenie, un junior testé sur piste.

 
Rayann Lachenie au départ d'un 60 mètres arrêté.

Deuxième phase avec les pistards d'Ouvéa


Si déjà huit cadets ont participé à cette première phase d'essai, ils seront plus nombreux, le 10 janvier prochain, pour la deuxième journée. Elle sera cette fois dirigée par les entraîneurs de l'équipe de France. "On devrait avoir quatre coureurs de plus, et des jeunes d'Ouvéa" précise Gérard Salaün. Au-delà de ces détections, la simple perspective d'observer les Bleus enchante déjà les pistards du Caillou.
Le 10 janvier prochain, deuxième phase de test, avec les entraîneurs de l'équipe de France.
 

"Grégory Baugé, François Pervis*, je les aime bien. Ce sont des figures du cyclisme. C'est une immense chance pour nous, une belle expérience que de pouvoir apprendre à leurs côtés. Ce sont des gars qui ont connu des coupes et championnats du monde. Ils ont un vécu énorme par rapport à nous. C'est que du bénéfice. Ca fait rêver, on aimerait bien être à leur place". Rayann Lachenie au sujet de la venue de l'équipe de France sur piste. 

 
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