Les inondations en Indonésie sont susceptibles d’entraîner des ruptures d’approvisionnement de nickel en Chine et de favoriser les exportations calédoniennes. Toutefois, les perspectives du marché sont incertaines, les tensions commerciales persistent entre la Chine et les Etats-Unis.
En début de semaine, les autorités chinoises ont annoncé des mesures de relance qui ont profité au nickel et aux autres métaux industriels. Puis les inondations en Indonésie sont venues relancer le prix du métal en ralentissant les exportations de minerai et d’alliages indonésien.
La Chine en soutien
Un lundi au soleil. L’annonce, par les autorités chinoises, du financement d’importants travaux d’infrastructures a fait rebondir les cours des métaux industriels et du nickel. Pékin va autoriser les gouvernements des provinces à utiliser le produit d’obligations spéciales pour financer des projets d’investissements comme les réseaux autoroutier et ferroviaire ou encore le développement du parc éolien et la rénovation des installations portuaires. Ce soutien à l’économie a d’abord fait grimper les cours du minerai de fer puis ceux du nickel en raison des besoins en aciers nécessaires aux infrastructures.
Des mines inondées en Indonésie
Au même moment, des inondations en Indonésie ont soutenu les cours du nickel. Les chargements de minerai de latérite dans les ports de la grande île de Sulawezi (dix fois la superficie de la Nouvelle-Calédonie) et la production d’alliages dans les usines locales ont été fortement perturbés à la suite de pluies torrentielles. Une situation à même de favoriser les exportations calédoniennes. À Londres, des analystes se sont inquiétés de la forte dépendance de la Chine à l’égard des latérites importées d’Indonésie, toute perturbation météorologique pouvant affecter de manière significative la chaîne d'approvisionnement en nickel. "Pour le seul mois de mars, la Chine a importé 2,74 millions de tonnes de minerai indonésien représentant 60 % du total de ses importations" rapporte James Moore, analyste du nickel de Fastmarkets MB. L’Indonésie a produit 551.000 tonnes de nickel l’an dernier, soit environ 25 % de l’offre mondiale. "Et la production de nickel de ce pays devrait représenter 40 % de l'offre mondiale dans quatre ans," a ajouté Jim Lennon, consultant de la banque australienne Macquarie et spécialiste des pays producteurs de nickel du Pacifique Sud.
"La préoccupation dominante des traders de Londres ce sont les inondations en Indonésie qui perturbent de nombreuses mines et usines de nickel. La réduction de l’offre a soutenu le prix du métal à la bourse des métaux de Londres."
Alastair Munro, analyste de Marex Spectron au LME.
Le risque Mexique s'éloigne
Les acteurs du marché des métaux de Londres (LME) se sont aussi félicités de la réussite de l’accord entre les États-Unis et le Mexique. L’accord a levé la menace d’un droit de douane de 5 % notamment sur les aciers au nickel qui aurait fait perdre au Mexique sa compétitivité, faisant fondre les carnets de commandes au bénéfice de l’Inde et de la Chine.
Mais la guerre commerciale se poursuit
Mercredi, un vent de pessimisme a soufflé sur Londres. Le nickel est repassé, provisoirement, sous le seuil des 12.000 dollars la tonne. Les gains obtenus à la bourse des métaux ont été en grande partie effacés par les nouvelles tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine. L’élan fourni par les annonces de relance des projets d’infrastructures en Chine s’est estompé face à la résurgence des tensions entre les deux premières économies mondiales.
Selon l’agence Reuters, le ministère chinois des Affaires étrangères a prévenu les Etats-Unis que s’ils allaient encore plus loin dans la guerre commerciale, la Chine répondrait fermement. Pékin a menacé Washington d’arrêter de lui vendre des terres rares, essentielles aux industries et aux armements de pointe. Enfin, la possibilité que le président américain et son homologue chinois se réunissent, pendant le prochain sommet du G20 au Japon, est apparue hautement improbable.
Le vent tourne vite
Finalement, vendredi, la presse économique envisageait un resserrement du marché du nickel, c’est-à-dire une réduction de l’offre en raison des inondations dans la principale province minière de l’Indonésie. Et les cours du métal de repartir à la hausse quand les autres métaux industriels étaient en baisse. Toujours bon à prendre pour la Nouvelle-Calédonie...
Vendredi à 18H00 GMT, le cours du nickel à trois mois se négociait 11.897 dollars la tonne (5,39 dollars par livre,) en hausse de 0,40 %. Sur la semaine, le métal gagne 2,34 % à la bourse des métaux de Londres.
La Chine en soutien
Un lundi au soleil. L’annonce, par les autorités chinoises, du financement d’importants travaux d’infrastructures a fait rebondir les cours des métaux industriels et du nickel. Pékin va autoriser les gouvernements des provinces à utiliser le produit d’obligations spéciales pour financer des projets d’investissements comme les réseaux autoroutier et ferroviaire ou encore le développement du parc éolien et la rénovation des installations portuaires. Ce soutien à l’économie a d’abord fait grimper les cours du minerai de fer puis ceux du nickel en raison des besoins en aciers nécessaires aux infrastructures.
Des mines inondées en Indonésie
Au même moment, des inondations en Indonésie ont soutenu les cours du nickel. Les chargements de minerai de latérite dans les ports de la grande île de Sulawezi (dix fois la superficie de la Nouvelle-Calédonie) et la production d’alliages dans les usines locales ont été fortement perturbés à la suite de pluies torrentielles. Une situation à même de favoriser les exportations calédoniennes. À Londres, des analystes se sont inquiétés de la forte dépendance de la Chine à l’égard des latérites importées d’Indonésie, toute perturbation météorologique pouvant affecter de manière significative la chaîne d'approvisionnement en nickel. "Pour le seul mois de mars, la Chine a importé 2,74 millions de tonnes de minerai indonésien représentant 60 % du total de ses importations" rapporte James Moore, analyste du nickel de Fastmarkets MB. L’Indonésie a produit 551.000 tonnes de nickel l’an dernier, soit environ 25 % de l’offre mondiale. "Et la production de nickel de ce pays devrait représenter 40 % de l'offre mondiale dans quatre ans," a ajouté Jim Lennon, consultant de la banque australienne Macquarie et spécialiste des pays producteurs de nickel du Pacifique Sud.
"La préoccupation dominante des traders de Londres ce sont les inondations en Indonésie qui perturbent de nombreuses mines et usines de nickel. La réduction de l’offre a soutenu le prix du métal à la bourse des métaux de Londres."
Alastair Munro, analyste de Marex Spectron au LME.
Le risque Mexique s'éloigne
Les acteurs du marché des métaux de Londres (LME) se sont aussi félicités de la réussite de l’accord entre les États-Unis et le Mexique. L’accord a levé la menace d’un droit de douane de 5 % notamment sur les aciers au nickel qui aurait fait perdre au Mexique sa compétitivité, faisant fondre les carnets de commandes au bénéfice de l’Inde et de la Chine.
Mais la guerre commerciale se poursuit
Mercredi, un vent de pessimisme a soufflé sur Londres. Le nickel est repassé, provisoirement, sous le seuil des 12.000 dollars la tonne. Les gains obtenus à la bourse des métaux ont été en grande partie effacés par les nouvelles tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine. L’élan fourni par les annonces de relance des projets d’infrastructures en Chine s’est estompé face à la résurgence des tensions entre les deux premières économies mondiales.
Selon l’agence Reuters, le ministère chinois des Affaires étrangères a prévenu les Etats-Unis que s’ils allaient encore plus loin dans la guerre commerciale, la Chine répondrait fermement. Pékin a menacé Washington d’arrêter de lui vendre des terres rares, essentielles aux industries et aux armements de pointe. Enfin, la possibilité que le président américain et son homologue chinois se réunissent, pendant le prochain sommet du G20 au Japon, est apparue hautement improbable.
Le vent tourne vite
Finalement, vendredi, la presse économique envisageait un resserrement du marché du nickel, c’est-à-dire une réduction de l’offre en raison des inondations dans la principale province minière de l’Indonésie. Et les cours du métal de repartir à la hausse quand les autres métaux industriels étaient en baisse. Toujours bon à prendre pour la Nouvelle-Calédonie...
Vendredi à 18H00 GMT, le cours du nickel à trois mois se négociait 11.897 dollars la tonne (5,39 dollars par livre,) en hausse de 0,40 %. Sur la semaine, le métal gagne 2,34 % à la bourse des métaux de Londres.