Le prix de la tonne de nickel s’est redressé de près de 3.000 dollars depuis le creux de début juin. Elle a gagné 1380 dollars en une seule séance cette semaine. Vendredi, le marché s’est calmé après 13 séances consécutives de hausse, du jamais vu depuis mai 2014.
La folle spéculation qui a fait grimper les cours du nickel, jusqu’à un sommet de 15.400 dollars la tonne dans la journée de jeudi, est légèrement retombée vendredi. Le cours du métal évoluait autour de 14.500 dollars la tonne, après avoir ouvert à 15.102 dollars.
Le nickel reprend son souffle
Le prix du métal reste élevé si l’on songe qu’au plus fort de la crise de 2016, le nickel avait chuté sous la barre des 7.000 dollars la tonne. En cette fin de semaine, le marché londonien se remet de ses émotions et se referme sur un pic élevé pour le nickel. La Bourse des métaux de Londres se dirige vers une accalmie estivale et puis "la bonne humeur des marchés a suffisamment dopé les prix" conclut une analyse de son homologue asiatique du Shanghai Metal Market. En Chine, pourtant, les investisseurs ont continué d’acheter "frénétiquement" des contrats de nickel a relevé Le Metal Bulletin de Londres. Négociateurs chinois et américains ont tenu de nouveaux pourparlers pour tenter de mettre fin à la guerre commerciale que se livrent leurs deux pays. Cependant, la principale explication à la flambée des prix a fait long feu et les cours du nickel ont un peu baissé. Pour Daniel Briesemann, analyste de Commerzbank, la hausse est due à des "achats spéculatifs" et il faut s'attendre à une correction. Les analystes ont en effet intégré à leurs prévisions que l’interdiction imminente des exportations indonésiennes de minerai de nickel n’interviendrait pas "avant 2022". Du coup, la flambée spéculative a diminué. Ce vendredi, les échanges – achats et ventes – de nickel sont retombés, "3.900 lots négociés en tout début de matinée au LME contre près de 20.000 la veille au même moment" a constaté Malcom Freeman, directeur général de Kingdom Futures. Le ressenti est identique pour Jean-François Lambert, spécialiste du marché et du financement des matières premières : "Je ne pense pas que cette forte hausse du nickel puisse durer longtemps. Elle est fondée sur des spéculations autour du rétablissement d’un embargo indonésien qui est encore bien lointain. Mais dans l’immédiat, les producteurs vont pouvoir signer quelques contrats à terme à un prix beaucoup plus intéressant."
Les données positives persistent
La forte baisse des stocks mondiaux de nickel, qui ont diminué des 2/3 depuis juin 2016 avec moins de 200.000 tonnes aujourd’hui, ajoutée à des perturbations dans l’approvisionnement de la Chine – plusieurs séismes en Indonésie ont perturbé les exportations de minerai - soutenant la vague spéculative et haussière. Au mois de juin, la production record d’acier inoxydable en Chine et la hausse plus forte que prévue de la production manufacturière américaine ont également permis au nickel, le métal de l’acier inoxydable, de progresser de plus de 35 % cette année. La plus forte hausse des principaux métaux industriels. Enfin, la demande en nickel pour les batteries des véhicules électriques est en hausse de 57 % au mois de mai par rapport à mai 2018 selon le négociant Marex Spectron. Cette semaine restera une "parenthèse enchantée" pour les prix, comme le résume Alastair Monro un des principaux analystes du nickel, depuis le back-office de la Bourse des métaux de Londres.
Au LME de Londres, la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s’échangeait vers 15 heures GMT à 14.560 dollars la tonne (6,60 dollars par livre), en baisse de 1,76 % vendredi. Sur la semaine, le nickel progresse de 7,20 % et de 18 % sur un mois.
Le nickel reprend son souffle
Le prix du métal reste élevé si l’on songe qu’au plus fort de la crise de 2016, le nickel avait chuté sous la barre des 7.000 dollars la tonne. En cette fin de semaine, le marché londonien se remet de ses émotions et se referme sur un pic élevé pour le nickel. La Bourse des métaux de Londres se dirige vers une accalmie estivale et puis "la bonne humeur des marchés a suffisamment dopé les prix" conclut une analyse de son homologue asiatique du Shanghai Metal Market. En Chine, pourtant, les investisseurs ont continué d’acheter "frénétiquement" des contrats de nickel a relevé Le Metal Bulletin de Londres. Négociateurs chinois et américains ont tenu de nouveaux pourparlers pour tenter de mettre fin à la guerre commerciale que se livrent leurs deux pays. Cependant, la principale explication à la flambée des prix a fait long feu et les cours du nickel ont un peu baissé. Pour Daniel Briesemann, analyste de Commerzbank, la hausse est due à des "achats spéculatifs" et il faut s'attendre à une correction. Les analystes ont en effet intégré à leurs prévisions que l’interdiction imminente des exportations indonésiennes de minerai de nickel n’interviendrait pas "avant 2022". Du coup, la flambée spéculative a diminué. Ce vendredi, les échanges – achats et ventes – de nickel sont retombés, "3.900 lots négociés en tout début de matinée au LME contre près de 20.000 la veille au même moment" a constaté Malcom Freeman, directeur général de Kingdom Futures. Le ressenti est identique pour Jean-François Lambert, spécialiste du marché et du financement des matières premières : "Je ne pense pas que cette forte hausse du nickel puisse durer longtemps. Elle est fondée sur des spéculations autour du rétablissement d’un embargo indonésien qui est encore bien lointain. Mais dans l’immédiat, les producteurs vont pouvoir signer quelques contrats à terme à un prix beaucoup plus intéressant."
Les données positives persistent
La forte baisse des stocks mondiaux de nickel, qui ont diminué des 2/3 depuis juin 2016 avec moins de 200.000 tonnes aujourd’hui, ajoutée à des perturbations dans l’approvisionnement de la Chine – plusieurs séismes en Indonésie ont perturbé les exportations de minerai - soutenant la vague spéculative et haussière. Au mois de juin, la production record d’acier inoxydable en Chine et la hausse plus forte que prévue de la production manufacturière américaine ont également permis au nickel, le métal de l’acier inoxydable, de progresser de plus de 35 % cette année. La plus forte hausse des principaux métaux industriels. Enfin, la demande en nickel pour les batteries des véhicules électriques est en hausse de 57 % au mois de mai par rapport à mai 2018 selon le négociant Marex Spectron. Cette semaine restera une "parenthèse enchantée" pour les prix, comme le résume Alastair Monro un des principaux analystes du nickel, depuis le back-office de la Bourse des métaux de Londres.
Au LME de Londres, la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s’échangeait vers 15 heures GMT à 14.560 dollars la tonne (6,60 dollars par livre), en baisse de 1,76 % vendredi. Sur la semaine, le nickel progresse de 7,20 % et de 18 % sur un mois.