"Chez nous les asiatiques, c'est une fête familiale. Cela pourrait correspondre chez les européens à Noël. On va dans nos familles voir nos anciens et on se souhaite des belles choses : prospérité, bonheur, santé et le meilleur pour l'année qui s'annonce !" , déclare Jean-Pierre Van Phao
L'année du cochon est célébrée jusque dans l’assiette. Ainsi le zor, célèbre pâté de porc vietnamien, n’échappe pas au menu de la soirée, accompagné de ses bouchons d’omelettes et ses rouleaux de printemps suivront des mets à base de nouilles dont la longueur représente la longévité…
"C’est une cuisine vraiment au bouillon, c’est frais, les herbes, c’est la cuisine viet… le poulet au gingembre c’est un classique, le travers de porc aussi. Le sauté de légumes va sortir après sur les pâtes croustillantes", détaille Philippe Van Phao, le chef cuisinier.
En salle, où la couleur du Vietnam prédomine, les convives semblent conquis dans un panachage de cultures. Car le têt attire un grand nombre d’occidentaux curieux des traditions et de l’esprit asiatiques. Une soirée culturelle avant d’être communautaire.
"Je suis de l’époque du Majestic et à l’époque toute la calédonie venait se retrouver et c’était vraiment très multiculturel. Il y avait entre 500 et 600 personnes de toutes ethnies. Je veux qu’on retrouve cet esprit, pas que l'on soit seulement entre vietnamiens, l'idée c'est d'être ensemble avec les gens de calédonie car on se sent calédonien avant tout », souligne Christine Godot, organisatrice de la soirée.
Contrairement au nouvel an occidental, qui se résume au Réveillon et au Jour de l'An, la fête du têt se déroule sur 15 jours. Les vietnamiens devront respecter un repos total pendant 3 jours. Ni balayage, ni ménage, ni courses, ni cuisine, ni bricolage car cela risquerait de faire fuir la bonne fortune.