Trois mois après son inauguration, la clinique Kuindo-Magnin se trouve en cessation de paiement. La situation financière est en effet très critique. La direction espère éponger des dettes estimées à plusieurs centaines de millions de francs.
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A peine née, déjà menacée ! La clinique Kuindo-Magnin ne peut plus honorer ses dettes. Dans 5 jours, le tribunal de commerce de Nouméa placera donc l’établissement en redressement judiciaire. Selon la procédure, la direction sera désormais épaulée et l’établissement placé sous tutelle. Un administrateur judiciaire et un mandataire devraient être nommés pour l’aider à renflouer sa trésorerie car la clinique ne peut plus payer ses fournisseurs de matériel médical. Seules les factures de produits consommables de type médicaments, gants, compresses sont encore acquittés. De même que les salaires du personnel soignant.
Eléments d'explication avec Loreleï Aubry.
Comment la clinique en est-elle arrivée là ?
En novembre dernier, un protocole d’accord entre le Gouvernement et les acteurs du projet de la clinique avait permis de valider un business plan. Parmi les points discutés, la renégociation du prêt accordé par les financeurs du taux et de la durée de remboursement qui devait permettre une baisse du loyer de la clinique. Mais ce point d’accord aurait échoué, amenant l’un des prêteurs, l’AFD, l'agence française du développement, à faire marche arrière, faute de garantie.Y aura-t-il des conséquences sur les consultations des patients ?
Non, car les consultations et les opérations des patients ne sont pas perturbées. De même que le service des urgences. Les médecins et l’ensemble du personnel médical poursuivent leurs activités normalement.Comment la clinique va-t-elle s’en sortir ?
L’enjeu de ces prochains mois va consister à trouver les moyens de pérenniser l’avenir de la clinique. Le tribunal de commerce proposera des actions en ce sens.La clinique peut-elle fermer ?
Peu probable. Malgré des finances dans le rouge, la clinique reste encore loin de la liquidation judiciaire. Par ailleurs, elle demeure un établissement central de la carte sanitaire calédonienne.Eléments d'explication avec Loreleï Aubry.