Comité des signataires : accord sur la question

Edouard Philippe a annoncé tard dans la nuit de mardi à mercredi la formulation de la question qui sera posée lors du référendum d'indépendance du 4 novembre en Nouvelle-Calédonie, au terme d'un "compromis" trouvé lors d'une réunion marathon avec les élus calédoniens. Leurs réactions ci dessous.
 
Cette formulation, "qui est un compromis" selon la déclaration finale de la réunion, sera la suivante : "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?", avec un bulletin "oui" et un bulletin "non", a annoncé le Premier ministre.


Edouard Philippe aura vécu le plus long comité des signataires des accords de Nouméa. La réunion a commencé à 9h dans l’hôtel Cassini, une annexe de Matignon. Puis elle s’est poursuivie à 18h à l’hôtel Matignon, en présence du Premier ministre qui s'était absenté en début d'après-midi.

Les débats sur la question du référendum ont été passionnés
Cette dernière réunion aura duré jusqu’à 1h30 du matin. Le Premier ministre a du faire preuve de diplomatie et de beaucoup de savoir-faire pour parvenir à rapprocher des visions totalement contradictoires sur la rédaction de cette fameuse question de la consultation du 4 novembre 2018.

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Diplomatie et savoir-faire : une méthode saluée

A l'issue du comité des signataires, Pierre Frogier (Rassemblement LR), Victor Tutugoro (UPM), Philippe Gomès (Calédonie ensemble) et Roch Wamytan (UC) ont unanimement salué le travail du Premier ministre qui a permis d'aboutir à la formulation d'une question au référendum.

Les premières réactions

 

Les réactions de Calédoniens recueillies par Sylvie Hmeun et Christian Favennec
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"L'important est que ce soit claire et que le terme d'indépendance (étant mentionné) on sache que l'on va voter contre l'indépendance puisque c'est ce que veulent les partisans du maintien dans la France." Sonia Backès - Républicains Calédoniens

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"On a eu beaucoup de points à traiter aujourdh'ui, sur certains d'entre eux, il y a eu des divergences (...) On a quand même réussi à sortir des points qui nous rassemblent et c'est ce qui nous donne satisfaction." Daniel Goa - Union Calédonienne

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"Il n'y a pas eu de consensus sur la question, parce que nous nous proposons une alternative entre la France d'un côté et l'indépendance de l'autre. Nous avons obtenu que le terme "indépendance" soit mentionné dans la question. C'était important pour nous pour des raisons de clarté." Virginie Ruffenach - Rassemblement Les Républicains

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"Calédonie Ensemble se félicite de cette formulation qui, comme le précise le relevé du comité des signataires, "a un sens politique conforme à l'accord de Nouméa".

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"On se félicite surtout de l'investissement du Premier Ministre qui a passé de long moment avec nous et qui a porté, lui-même, les choses. Il a fait des propositions d'écriture, il s'est isolé un moment, il a écrit avec ses collaborateurs. Je crois que l'on a jamais vu de Premier Ministre faire ce genre d'exercice." Victor Tutugoro - UNI

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Réponse par "oui" ou "non"

Selon la déclaration finale de la réunion, "après échanges et concertations, le Premier ministre a proposé que la question soit ainsi formulée : "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?", et que la réponse soit oui ou non".

Soumise au Conseil d'Etat

La formulation, qui va être soumise au Conseil d'Etat en vue de l'examen du décret convoquant les électeurs, "a un sens politique profond : elle permet à chacune des forces politiques de se positionner clairement", a fait valoir le Premier ministre lors d'une déclaration nocturne à la presse, au côté des élus calédoniens et de la ministre des Outre-mer Annick Girardin.