Le 24 septembre 1853, la Nouvelle-Calédonie était rattachée à la France. La date est désormais celle de la fête de la citoyenneté. Mais tout le monde ne la célèbre pas de la même manière.
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La fête de la citoyenneté au CCT
Le centre culturel Tjibaou accueille la journée de la citoyenneté le 24 septembre. Journée célébrée depuis 1953, date du centenaire du rattachement de la Nouvelle-Calédonie à la France, considérée comme une journée de deuil national par certains, elle est devenue la « Fête de la citoyenneté » depuis 2004, à l’initiative de Déwé Gorodey, alors membre du gouvernement.Ce mardi, toutes les communautés sont invitées à partager leurs us et coutumes et leur vision de l’avenir.
La fête de la citoyenneté met en avant le multiculturalisme, elle valorise la construction de la citoyenneté calédonienne.
« C’est vraiment une grande fête à laquelle on invite toutes les associations qui représentent les cultures, les communautés qui vivent en Nouvelle-Calédonie et qui la constituent » explique Solange Paillandi, directrice adjointe de la culture, la condition féminine et la citoyenneté. « Pour le public, de retrouver l’ensemble de ces communautés et de pouvoir partager avec elles des moments privilégiés autour de leurs pratiques culturelles et de leurs savoir-faire, c’est important de se découvrir à travers ce type de rencontres ».
Une dizaine d’associations exposent leur culture, évoquent leur histoire calédonienne le temps d’une journée.
« Les objectifs, bien entendu, c’est aussi de raconter un peu notre histoire, et de mettre des mots sur des choses qui ne sont pas forcément dites, et je trouve çà intéressant aussi de pouvoir partager avec toutes les personnes qui seront autour de nous » souligne Jean Maurice Sotirio de l’association des arabes et amis des arabes de Nouvelle-Calédonie.
Thierry Timan est le président de l’association indonésienne de NC, il souhaite évoquer certaines traditions indonésiennes.
« Montrer que malgré nos différentes cultures, traditions, us et coutumes, finalement, on a réussi à s’intégrer. On s’est approprié certaines traditions des autres. A la naissance par exemple, il y a des choses qui sont similaires avec les cultures océaniennes. On récupère et on enterre le placenta pour le bien-être du futur bébé, etc. Et çà se retrouve chez les Kanak, chez les Wallisiens, chez les Antillais… »
La journée se tient au centre culturel Tjibaou ce mardi 24 septembre, dès 8 h 30, le programme est riche et varié avec mini forum et activités ludiques. Cette année, elle intégrera dans sa programmation les disciplines restant à sélectionner dans le cadre du Festival des Arts du Pays dans les domaines de la musique, des arts visuels et de la confection de monnaie kanak.
L’entrée est libre et gratuite.
Retrouvez le programme ci-dessous :
Didier Poidyaliwane, membre du gouvernement en charge des questions relatives à l’identité et à la citoyenneté, revient sur cette notion de partage de toutes les communautés au micro de Martine Nollet
Fête de la citoyenneté 2019 itw Poidyaliwane
Le CNDPA à Ko We Kara et au sénat coutumier
Le Conseil national pour les droits du peuple autochtone, avec le conseil coutumier de l’aire Drubea-Kapumë et le sénat coutumier organise une semaine consacrée à l’expression des droits autochtones kanak.Çà se passe à partir de ce mardi à Ko We Kara et ensuite au sénat coutumier avec une série de conférences et discussions sur des thèmes comme le foncier, le droit à l’autodétermination, la gouvernance ou encore les droits individuels et collectifs.
Parmi les invités internationaux, le Pr Ghislain Otis, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la diversité juridique et les peuples autochtones et directeur du programme de recherche « Legitimus », le Pr François Féral, responsable du sous-projet «Recherche sur la reconnaissance des droits autochtones kanaks du territoire non autonome de Nouvelle-Calédonie », Christian Coocoo, du Conseil de la Nation Atikamekw du Canada, Me Jérôme Bouquet Elkaïm, avocat en droit de l’Homme et de l’environnement, ou Morsen Moses, chargé de cours à l’école de droit de l’Université du Pacifique Sud à Port-Vila, au Vanuatu.
Raphaël Mapou, membre du CNDPA et coordonnateur de cette semaine était l’invité du journal radio de Michel Voisin ce 23 septembre. Il est revenu tout d’abord sur les ambitions de ce rendez-vous.
Raphaël Mapou invité JP
Le comité 150 ans après au Mwâ Kââ
De son côté, le comité 150 ans après a commencé les commémorations dès ce lundi sur la place du Mwâ Kââ à Nouméa avec un thème cette année : « Ne laissons pas éteindre le feu. Gardons notre dignité ».Au programme durant deux jours, des discours, des ateliers tressage, des chants et danses et des défilés de mode. Vous pourrez aussi y vérifier votre inscription sur les listes électorales.