La communauté indonésienne célèbre sa culture

Au moins 3000 visiteurs ont répondu présents à  la journée culturelle de la communauté indonésienne. C'était ce dimanche à Robinson sur la commune du Mont Dore. Au programme : gastronomie, musique et savoir-faire traditionnels.
Le foyer indonésien du Mont-Dore accueillait les visiteurs ce dimanche. Il s’agissait de partager la richesse de la culture indonésienne, présente depuis plus d’un siècle en Nouvelle-Calédonie.
Les Calédoniens, friands de spécialités culinaires indonésiennes, se sont régalés.
Au détour des allées, quelques notes de gamelan pour déguster un bon bami ou un babi guling, l’immersion en Indonésie est immédiate.      

Mais pour certains visiteurs comme Hervé, cette journée est surtout l’occasion… d’un retour aux sources. 
« Mes parents ne m’ont pas trop élevé dans la culture indonésienne, c’est plutôt ma grand-mère ou mes grands-parents, du coup, je ne sais pas très bien parler l’indonésien. On n’est pas si nombreux que ça sur le territoire. On dit souvent qu’on est une ethnie assez discrète. Donc c’est un peu l’occasion de retrouver les gens de la culture ». 
 

Perpétuer les traditions

Perpétuer la tradition, à des milliers de kilomètres du pays d’origine : c’est tout l’enjeu de l’Association indonésienne de Nouvelle-Calédonie.  
« On a dans nos membres beaucoup de métis d’Indonésie, c’est pour ça qu’on essaie de maintenir cette culture » explique son président, Thierry Timan. « On aura beaucoup de nouvelles générations qui ne connaîtront pas la culture de leurs parents. On essaie d’organiser des voyages en Indonésie pour découvrir le pays, la culture… Là, on travaille en collaboration avec la mairie du Mont-Dore sur un jumelage avec Yogyakarta, d’où sont originaires tous les anciens javanais venus dans le cadre de l’immigration. Les premiers sont venus pour travailler dans les plantations de café, puis de la domesticité puis après les mines ».

Des travailleurs qui ont fait souche. On estime entre 7 et 8 000 personnes, la communauté indonésienne de Nouvelle-Calédonie.


Le reportage de Sylvie Hmeun et Michel Bouilliez 
©nouvellecaledonie