La compagnie Air Calédonie à l'heure de l'après conflit

Après deux jours d'absence d'activité, il faut ramener les choses à la normale.
Les vols ont repris, à Air Calédonie. Après deux jours de grève et de perturbations, un protocole d’accord a été signé avec le Spac. Reste à s’organiser pour réussir à rapatrier, au plus vite, l’ensemble des 2000 passagers impactés.
Retour à la normale ce matin, chez Aircal. Enfin, presque! La direction de la compagnie domestique a signé ce jeudi soir la fin du conflit avec le Sac, syndicat qui avait entamé une grève mercredi matin. Mais il faut désormais ramener à bon port tous les voyageurs restés sur le carreau, que ce soit à Lifou, Maré, Ouvéa, Kunié, Koné ou Magenta.
 

Seize rotations de base

«Aujourd’hui, on avait prévu seize rotations sur le programme de base, avec environ 1200 passagers, décrivait Samuel Hnepeune, le PDG d’Air Calédonie, en début de journée. Mais avec des vols qui n’étaient pas très remplis. Donc l’idée, ce sera de remplir au mieux ces vols et bien évidemment, nous regardons la possibilité, si cela est envisageable, de pouvoir rajouter des vols supplémentaires.»
 

Des places réservées sur le Betico

Par ailleurs, «nous avons rameuté nos collègues du maritime. Nous avons dû réserver un certain nombre de places et ce matin, il en restait une cinquantaine sur le Betico pour pouvoir rapatrier des gens des îles Loyauté si on n’arrivait pas à les mettre sur les vols d’aujourd’hui…» Et le dirigeant de conclure: «On essaie de traiter absolument les gens en souffrance dans la journée d’aujourd’hui. Mais peut-être que, malheureusement, ça va déborder un petit peu sur la journée de demain pour trouver des solutions pour l’ensemble de nos passagers.» 
 

Le Spac satisfait

Le syndicat des personnels d’Air Calédonie avait lancé ce mouvement social pour dénoncer ce qu’il estimait être une discrimination syndicale. Le Spac se dit satisfait de l’issue des négociations. «Nous avons obtenu de la direction générale des garanties concernant le respect des règles en vigueur dans l’entreprise au niveau des sanctions, explique Jérôme Cochard, secrétaire général du syndicat. On a également obtenu un point qui nous semblait important, c’était la non réintégration de l’agent concerné dans son service d’origine. On le savait, il y a eu des problèmes qui ont pu mettre en péril la sécurité des vols. Ça, c’est fait. A ce moment-là, on était en mesure de signer un protocole de fin de conflit.»