La compagnie Ponant fera-t-elle escale aux Chesterfield en avril ?

La réponse semble de plus en plus incertaine. Alors qu’une pétition d’EPLP appelle les Calédoniens à s’y opposer, Calédonie ensemble se prononce à son tour contre cette croisière dans des récifs quasi-vierges.
15 000 : c’est le nombre signatures recueillies par la pétition d’Ensemble pour la planète qui court jusqu’à mercredi. Un signe très encourageant pour l’association, qui attend toujours une réponse claire du gouvernement quant à l’accès ou non de Ponant aux Chesterfield. Et pour cause ! Non seulement les places à bord du paquebot ont été vendues mais dans un article paru dans la presse nationale, le croisiériste de luxe confirme sa venue en avril, dans cet archipel quasi vierge


Un article de Paris Match qui pose question 


"A la date de la parution de l'article de Paris Match, le gouvernement n'avait toujours pas pris sa décision donc se disait s'il y a un flou il y a un loup! Comment est possible de n'avoir aucune nouvelle du gouvernement quant à sa décision et d'un autre côté, le directeur de la compagnie qui affirme la venue du bateau, des 200 passagers, etc." S'interroge Eve Isambourg, bénévole à EPLP.


La pirouette de Calédonie ensemble 


Critiquée par les ONG Pew et WWF, la position d’EPLP semble aujourd’hui  faire des émules. Après la province Nord, qui a exprimé son opposition à cette escale, Calédonie ensemble emboîte le pas. Le parti a déposé un vœu sur le bureau du Congrès, ce mercredi, pour interdire tout accès aux réserves naturelles du parc de la Mer de Corail, à l’exception des missions scientifiques. Une prise de position inattendue alors que le président du gouvernement Philippe Germain, Calédonie ensemble lui aussi, voyait encore ce type de croisière, il y a quelques mois, comme un moyen de financer le parc. 

"Nous sommes contents de savoir que les îles Chesterfield vont probablement être épargnées et considérées comme une réserve où toute activité économique sera interdite. Mais nous attendons pour voir si les mots se transforment en faits, en actions et si l'accès va vraiment être interdit." Poursuit Eve Isambourg. 

Du côté du gouvernement, pas de réaction pour le moment. Le dossier, dit-on, est toujours en cours d’instruction. La compagnie Ponant devrait toutefois être fixée sur son sort, d’ici à deux semaines.