Condamné (avec sursis) pour avoir frappé sa compagne enceinte

Une affaire jugée en comparution immédiate ce mardi. Une jeune femme enceinte de quelques mois a été rouée de coups par son compagnon. Les faits se sont déroulés dimanche à Poindimié. L’homme a été condamné à un an de prison avec sursis mise à l’épreuve de deux ans.
La dispute commence par des échanges d’insultes, puis ils en viennent aux mains.  La jeune femme, enceinte de trois mois, essuie des coups de poings, des coups de pied, un bout de bois, et elle se retrouve au sol étranglée par son compagnon.
La future maman de 28 ans s’en sort mais avec de vilains hématomes, des contusions dans le dos et 3 jours d’ITT. Elle a alerté la gendarmerie mais ne veut pas porter plainte, d’ailleurs, elle n’a pas assisté à l’audience.
 

Une litanie de violences

Pourtant, les violences au sein du couple sont fréquentes. La présidente du tribunal énumère les exactions commises à son encontre : « vous l’avez frappée avec un sabre d’abattis, vous lui avez aussi lancé une chaise à la figure. Elle a été hospitalisée deux fois après avoir reçu des coups, un jour vous lui avez même interdit de manger parce qu’elle n’avait pas fait la cuisine… »
«  Pourquoi vous frappez votre compagne, Monsieur ? Quand on aime quelqu’un, on la protège. La violence ne résout rien… »  rajoute la présidente du tribunal, qui interpelle le prévenu.
 

Obligation de se soigner

Le procureur a requis quatre mois de prison avec sursis et une mise à l’épreuve de deux ans ; le tribunal l’a finalement condamné à un an de prison avec sursis mise à l’épreuve de deux ans. Une période durant laquelle le prévenu a l’obligation de suivre des soins.
Malgré les violences à répétition, la jeune femme n’a jamais souhaité se séparer de son compagnon relève la présidente du tribunal qui constate que  c’est le cas dans de nombreuses affaires de violences conjugales qu’elle a été amenée à juger.