Cet ex-employé de l’OPT, a payé cher un moment d’égarement. Il avait utilisé une carte bancaire trouvée dans un courrier. Le tribunal l’a condamné à 4 mois de prison avec sursis et l’interdiction d’exercer dans la fonction publique pour une durée de 3 ans.
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Il était fonctionnaire-stagiaire à l’OPT et travaillait au guichet de l’agence de Tuband. En mai 2016, il ouvre une correspondance dans laquelle il trouve une carte bancaire avec le code du titulaire. Après plusieurs essais infructueux, il réussit au bout d’une semaine, à retirer au distributeur la modique somme de 4 000 francs. Evidemment, le client de l’OPT tique et se plaint à son agence : il n’a encore reçu ni sa carte, ni son code, mais constate pourtant un retrait.
Licencié pour faute lourde
L’office diligente rapidement une enquête interne et ne tarde pas à mettre la main sur le coupable. La police suit également l’affaire, avec à la clé une garde à vue prolongée et pas moins de 6 auditions, au cours desquelles l’ex-stagiaire OPT a toujours affirmé avoir trouvé la carte et son code : une manière désespérée d’essayer de préserver son emploi. La tentative se révèle infructueuse : il est licencié pour faute lourde.
Un retrait dérisoire aux lourdes conséquences
Au procureur qui s’étonne de ce dérisoire retrait de 4 000 francs, avec dans la balance le risque de perdre un emploi assez bien rémunéré dans la fonction publique, l’accusé âgé de 35 ans répond qu’il a des trous de mémoire et des troubles de la personnalité, depuis une chute du 4ème étage, lors du nouvel an 2016. Le jeune homme s’excuse.
Le ministère public a réclamé 8 mois de prison avec sursis, une amende de 50 000 francs et l’interdiction d’exercer dans la fonction publique pour 3 ans. Son avocat a plaidé l’indulgence. Le tribunal a finalement prononcé une peine de 4 mois de prison avec sursis et l’interdiction pendant trois ans d’exercer dans la fonction publique. Au final, ce vol de 4 000 francs aura coûté très, très cher à son auteur.