Confinement : la culture à nouveau sinistrée

Le confinement n’épargne pas la culture, qui faisait déjà face à des contraintes budgétaires. Evènements culturels, théâtres, expositions, musique et spectacles, la crise sanitaire mène véritablement la vie dure aux acteurs de la culture.

Un bis répetita, qui n’est du goût du secteur de la culture. Au Centre culturel de Pomémie à Koné, le mois de mars était entièrement consacré aux femmes. Expositions, animations, plusieurs activités préparées dans les coulisses, devaient permettre au centre de retrouver son public. L’évènement sera finalement reporté en attente de plus de visibilité. 

Conservatoire en visioconférence

Grilles fermés, auditorium inaccessible, aucune petite ballerine dans les couloirs et pas une seul son d’instrument de musique ne s’échappe du Conservatoire de Musique et de Danse de Nouvelle-Calédonie. Seul le chant des oiseaux rompt le silence. L’expérience du premier confinement a permis aux professeurs de maintenir le lien avec les élèves par visioconférence.
« Le mot d’ordre est on ne laisse pas nos élèves à l’abandon, ils ont cours avec leurs professeurs en vidéo », indique Francis Gaillot, directeur adjoint du conservatoire.

Francis Gaillot, directeur adjoint du conservatoire

 

En ce mois de mars, le Chapitô n’a pas repris du service. Ce n’était pas prévu, la saison cyclonique n’étant pas terminée.  Par contre, et alors que la structure était déjà éprouvée par le dernier confinement, les professionnels ont dû suspendre les actions d’accompagnement de diffusion. Une difficulté qui s’ajoute à l’absence de visibilité du secteur. « Déjà il ya pas ma de problèmes au niveau politique, explique Quentin Retali, directeur du Chapitô. Et on est très dépendant de cela. On ne sait pas si une fois que l’on sera déconfinés on pourra reprendre une activité. »

Quentin Retali, directeur du Chapitô

 

Le reconfinement laisse une fois de plus des traces au sein du secteur de la culture. Les espoirs d’un retour possible est dans toutes les têtes. Les acteurs ont déjà pensé à un protocole permettant l’accueil du public. Encore faut-il qu’il soit validé par les autorités.