Au Congrès, les élus ont voté à l’unanimité des modifications portant sur l'aide à la continuité pays, destinée aux résidents des îles. Un dispositif plus souple et plus adapté au mode de consommation des usagers.
Nadine Goapana et Philippe Kuntzmann (CM) •
L’aide à la continuité pays (« CP » ) aérienne a été mise en place « à titre provisoire » en 2012 pour les résidents des îles Loyauté et de l’île des Pins.
Ce dispositif a été élargi au transport maritime en 2014.
En 2016, le dispositif « CP » a été révisé et le nombre de billets d’avion allers-retours est réduit à cinq, contre huit précédemment. Sous l’effet de la réduction du nombre de billets A/R, entre 2016 et 2018, le coût du dispositif a donc été réduit de 604 millions de francs CFP à 473 millions en 2018.
Désormais, l’aide « CP » donne droit à :
Cinq Allers/Retours (A/R) avion et
Huit A/R bateau, au tarif préférentiel, chaque année.
A cela s’ajoute, un abattement de 15 francs CFP par kg sur le fret aérien à destination de l’aérodrome de Nouméa-Magenta.
En 2019, environ 20 900 personnes ont bénéficié de l’aide à la continuité pays par voie aérienne, soit 20 % des passagers transportés par Air Calédonie.
Source : gouvernement de la Nouvelle-Calédonie
Dix trajets simples au lieu de cinq allers-retours
Concernant, l’aide CP par voie maritime, les résidents des îles Loyauté et de l’Île des Pins bénéficieront désormais de seize trajets simples.
Le gouvernement envisage de mettre en place cette nouvelle disposition dès la publication de la délibération ou plus tard le 1er janvier 2021.
Ce dispositif dit transitoire, dure depuis 8 ans maintenant, souligne les élus. Et tous appellent à revoir le schéma pays d’aménagement des transports et de la mobilité, avant la fin de l’année.
En chiffres
La province des Iles finance ce dispositif à hauteur de 105 millions CFP/ an.
La province Sud participe à hauteur de 13 millions CFP/ an.
Or, compte tenu de la crise économique liée au Covid 19, les deux collectivités ont signifié par courrier leur retrait du financement du dispositif, pour des raisons budgétaires.
Depuis mai 2016, ce dispositif est financé à 75% par l’ADANC (agence pour la desserte aérienne de la NC) en lieu et place de la Nouvelle-Calédonie, et à 25% par les provinces Sud et des Iles, pour les liaisons les concernant géographiquement. Les explications de Nadine Goapana et Philippe Kuntzmann