Un conseil d’administration crucial pour la SLN

Le conseil d’administration de la SLN est programmé ce jeudi soir à Doniambo, en présence de Christel Bories, la PDG d’Eramet. A la faveur de la légère remontée des cours du nickel cette année, la SLN va un peu mieux, mais elle n’est pas encore tirée d’affaire.
La SLN commence à redresser la tête, mais elle demeure dans une situation financière critique. Elle a perdu en moyenne un milliard CFP par mois cette année, et seul le mois d’octobre a enregistré un résultat positif, grâce à la remontée des cours du nickel au LME (London metal exchange), la bourse des métaux de Londres.
Le plan de sauvetage de l’entreprise repose sur trois axes : l’exportation de minerai brut pour générer du cash, la réorganisation du travail sur mine et à l’usine, et enfin la baisse du coût de l’énergie. 
 

Payer l’électricité moins cher

C’est sur ce dernier point que la SLN attend encore du soutien. Enercal a fait un pas en avant il y a trois semaines en acceptant un compromis qui repose sur la variation des cours du nickel. Si le cours est bas, soit en dessous de 7,5 dollars la livre, la SLN paiera l’électricité moins cher. Mais si le cours est supérieur à 9 dollars la livre, Enercal empochera un bonus. Un geste conséquent, mais pas suffisant pour sortir la SLN de la crise.
 

Sauver l’entreprise et les emplois

« Nous ne faisons pas de chantage, mais il faut vraiment nous aider à sauver l’entreprise et les milliers d’emplois qui vont avec » dit-on à Doniambo.
Concrètement, la SLN attend aujourd’hui un effort supplémentaire sur le prix de l’électricité. Et elle compte sur les politiques locaux pour demander à l’Etat un nouvel effort, au nom du principe de l’égalité nationale sur le prix de l’énergie pratiqué dans tous les Dom Tom, mais pas en Nouvelle-Calédonie, à cause de son statut particulier d’autonomie interne.