L'ISEE, l'institut de la statistique et des études économiques, a récemment publié sa note de conjoncture qui indique que globalement sur un an, les prix de l'alimentation augmentent de 1,9%.
L'alimentation est un poste important du budget des ménages calédoniens. Il subit ainsi une forte hausse des prix : +2,3% rien que pour le mois de novembre. En tête, on retrouve les légumes, dont les prix grimpent de 16%. Selon la note de conjoncture de l'ISEE, ces hausses surviennent après une période de sur-production. "Il y a eu l'effet Covid, les producteurs n'ont malheureusement pas pu vendre leurs productions. On a eu une surproduction de fruits et de légumes puisque les restaurants étaient fermés. Aujourd'hui, les restaurants rouvrent donc on a une augmentation quasiment naturelle puisque la demande est plus forte que l'offre" explique Jean-Marc Espalieu, fondateur du groupe Korail.
La maîtrise des prix à l'import
Si les produits locaux sont dans cette tendance à l'augmentation, il n'est pas exclu que les produits alimentaires d'import ne suivent pas le mouvement. C'est en tout cas la crainte exprimée par l'UFC Que-Choisir en Calédonie, qui avait tiré la sonnette d'alarme le mois dernier. "Les commerçants nous indiquent que les produits d'importation devraient augmenter bientôt. Hors, actuellement, ça ne semble pas encore être le cas et c'est une grande inquiétude car la Calédonie a souvent eu les prix maîtrisés pour les produits importés. C'est les produits locaux qui faisaient augmenter les prix. Donc si les produits importés passent à l'augmentation, ce sera très important" explique Luce Lorenzin, présidente de l'UFC Que-Choisir NC.
La maîtrise des prix à l'import a pu être réalisé grâce à des pré-commandes, faites pour toute l'année mais l'année prochaine, ce sera une autre histoire. "Pour l'année 2022, on pense qu'il y aura encore des augmentations et la Métropole prévoit entre 3 et 6% donc nous on aura malheureusement une incidence sur les produits importés" indique Jean-Marc Espalieu, fondateur du groupe Korail.
En cette période de fêtes, propice à la consommation, le porte-feuille des ménages risque de prendre un coup. A noter que, globalement sur un an, les prix de l'alimentation ont augmenté de 1,9%.