Une réunion pour préparer les futures réunions sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. C'est en substance ce qui attend les élus du Caillou pendant cette semaine à Paris. Luc Steinmetz, historien, juriste et observateur de la vie politique locale, n'en espère pas grand chose de plus. Encore moins depuis la confirmation de l'absence de l'ensemble des composantes du FLNKS. "Sur le principe, on peut considérer que les absents ont tort. Mais dans ce processus de sortie de l'Accord de Nouméa et vu la nécessité de construire une solution d'avenir qui soit établie sur la base du consensus, par définition, le consensus ne vaut que si tout le monde est autour de la table." L'historien reconnait que le programme annoncé était, de toute façon, l'établissement d'un calendrier et d'une méthode de travail pour les futures discussions. Aucune décision ferme n'était donc attendue.
Une ouverture à la société civile salutaire
Outre les élus, l'Etat a aussi convié le Conseil économique, social et environnemental (Cése), les trois chambres consulaires (Chambre de commerce et d'industrie, Chambre de métiers et de l'artisanat, Chambre d'agriculture et de la pêche) ainsi que le Sénat coutumier. Une démarche logique, pour Luc Steinmetz. "L'économie est quelque chose d'important dans la vie d'un pays, il est tout à fait normal qu'on ait au moins l'avis du monde économique sur l'avenir du pays, en plus de celui du monde politique." Pour autant, il refuse d'y voir une décrédibilisation de la classe politique locale. "Certains semblent y voir une tentative de remplacement d'élus défaillants, je pense que cette interprétation est absolument fausse. L'Etat ne veut pas le faire et de toute façon ne peut pas le faire".
Un entretien à retrouver ici