Une convention pour encourager le développement sur terres coutumières

La convention a été signée ce mercredi au gouvernement.
Les projets des particuliers ou des entreprises sur terres coutumières devraient être plus facilement financés. L'Etat ajoute soixante millions au fonds de garantie qui leur est dédié, jusque-là abondé par la Nouvelle-Calédonie.
260 millions CFP, la ressource dont dispose le fonds de garantie pour le développement des terres coutumières. Ce montant financé par la Nouvelle-Calédonie permet de garantir auprès des banques des projets sur foncier coutumier pour un montant d'1,3 milliard de francs. Ce que le président du gouvernement et le haut-commissaire ont signé mercredi, c'est une convention qui précise les contributions financières à ce fonds. Et qui acte le versement de soixante millions par l'Etat. «Ça permettra d'accroître le volume de garanties qui pourra être accordé de 300 millions», note Thierry Lataste, qui précise: «Ce fonds permet de rassurer les banquiers, sur des projets dans lesquels ils croient, mais sur lesquels ils veulent une garantie.»
 

Les «quatre I»

Ces terres coutumières qui couvrent 500 000 hectares en Nouvelle-Calédonie répondent à la règle des «quatre I»: elles sont inaliénables, insaisissables, incommutables et incessibles. Ça signifie qu'elles ne peuvent pas changer de propriétaire. Et donc qu'un organisme de prêt ne peut pas les hypothéquer pour sécuriser une transaction.
 
Lotissement en construction sur foncier coutumier, à Koniambo.
 

Surtout pour l'habitat

Au sein de ce foncier, 17% relèvent du domaine privé et le reste, du public. 126 projets répartis sur les trois provinces rentrent dans ce fonds de garantie. Tous concernent l'habitat, à l'exception d'un projet de développement économique à Touho - la construction d'une cuisine centrale pour les écoles d cela côte Est. 
 

Coup de pouce

Un coup de pouce, donc, pour les ménages aux revenus modestes, mais aussi à ceux qui ne bénéficient d'aucune aide. «C'est une bonne chose, en plus dans une année charnière», estime Didier Poidyaliwane, le membre du gouvernement en charge des affaires coutumières. «A quelques mois du référendum, l'Etat est là pour continuer, et respecter la parole qui a été donnée au moment de l'Accord de Matignon.»
Il développe l'intérêt de ce fonds.
 
Le totem réalisé par la tribu de Baco, et installé près d'une enseigne automobile.