Tout ce qui arrive de Chine, on va avoir un problème à un moment. Nos stocks vont s’écouler et la production vient de reprendre, elle a eu un mois d’arrêt, ce qui veut dire au moins deux mois avant d’avoir les marchandises, voire trois, alors qu’on devait les recevoir il y a un mois déjà. C’est un peu compliqué, on fait avec ce qu’on a. Pour l’instant, ce n’est pas trop un problème, mais ça peut le devenir.
- Manon Laroque-Daly, gérante de société
Incertitude sur les références de pneus
Même son de cloche pour cette entreprise de pneus. La Chine représente 50 % de ses fournisseurs. A l’année, la société possède un stock tampon, qui lui permet de tenir quatre semaines en prévision d’éventuelles pénuries. Aujourd’hui, elle est confrontée à une incertitude : celle de ne pas recevoir toutes les références de pneus dans les prochaines semaines.Les usines en Chine avaient un petit peu de stock, elles arrivaient à nous fournir. Mais vu qu’elles ont eu un arrêt d’activité depuis plus d’un mois et demi, elles n’ont pas pu faire venir leur matière première de Thaïlande, de Chine et d'autres pays. Elles ont des soucis de ce côté-là et nous ont déjà annoncé une augmentation de prix par rapport à la matière première.
- Dominique Dubreuil, gérant de société
La grande distribution ne se dit pas inquiète
Du côté de la grande distribution, rien de particulier à signaler. Pour le syndicat des importateurs et distributeurs de Nouvelle-Calédonie, «les entreprises calédoniennes ont du stock et peuvent tenir plusieurs semaines».On a du temps pour s’inquiéter. Aux alentours de mai-juin, on pourra peut-être avoir des problèmes d’approvisionnement. Mais les importateurs trouvent des solutions : s’ils ne peuvent pas importer de Chine, ils basculeront sur d’autres destinations. Pour le moment, il n’y a pas de contrainte, chez nos adhérents, dans l’alimentaire, les matériaux de construction, la jardinerie...
- Laurent Vircondelet, président du syndicat des importateurs et distributeurs
Délais rallongés
Entre deux et cinq bateaux de marchandises en provenance d’Asie arrivent chaque semaine en Nouvelle-Calédonie. Si les délais d’approvisionnement peuvent être plus long, il n’y a pas de raison de tirer la sonnette d’alarme.Le reportage de Lizzie Carboni et Nicolas Fasquel :