La sphère politique calédonienne a pris connaissance de l’avis rendu par le Conseil d’Etat, avant même qu’il ne soit rendu officiel.
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Sonia Backès (Les Loyalistes) : “Une très bonne nouvelle”
“C’est très bien que le Conseil d’Etat ait dit que le dégel du corps électoral se fera par loi constitutionnelle parce que c’est bien par la Constitution que le gel a été fait. Il faut que ce soit par la Constitution que le dégel soit fait”, salue la cheffe de file des Loyalistes, présidente de l’assemblée provinciale Sud. “Au-delà du dégel", estime Sonia Backès interrogée par Angela Palmieri et Nicolas Fasquel, "le fait de changer la Constitution va permettre de passer dans un statut définitif alors que pour l’instant, on est dans un statut transitoire à l’intérieur de la République. Donc c’est une très bonne nouvelle pour nous.”
Reste que si Paris passe par une réforme constitutionnelle, il faudra que le texte soit approuvé par les trois cinquièmes du Parlement. Une majorité dont le gouvernement Borne ne dispose pas.
Victor Tutugoro (UPM-FLNKS) : “Les choses semblent difficiles”
“Le FLNKS n’est pas surpris”, réagit donc le représentant de l’Union progressiste en Mélanésie, en charge de l’animation du FLNKS. “La liste électorale avait été définie, en son temps, par une réforme constitutionnelle. Sauf que les choses semblent difficiles aujourd’hui, au vu de la majorité électorale, quelque peu bousculée par la loi d’immigration. Est-ce qu’il y aura une majorité autour du gouvernement ? On ne sait pas”, déclare Victor Tutugoro au micro de Charlotte Mannevy et Marion Thellier. “De notre côté, nous nous employons à essayer de trouver un accord local, entre les partenaires locaux, qui pourrait prendre la suite de l’Accord de Nouméa. Le FLNKS discute avec Calédonie ensemble [et] discute parallèlement avec les Loyalistes et le Rassemblement."
Leur réaction en vidéo
ACF-NC : “L’ouverture restreinte est une première phase”
Les représentants des électeurs qui ne peuvent pas voter aux provinciales n’ont pas non plus manqué l’article du Monde. Pour l’Association des citoyens français de Nouvelle-Calédonie, “cette révision devrait prendre le chemin de l'abrogation de la loi constitutionnelle de 2007, qui de fait, ramènera le corps électoral spécial provincial à sa forme restreinte originale du 19 mars 1999, c’est-à-dire, dix ans glissants de présence à la date de l'élection”.
L’ACF attend plus encore. “Cette ouverture restreinte du corps électoral est une première phase, car selon nous, il faudra revenir au suffrage universel (sans restriction) pour les élections de personnes, dans le futur statut”. Un statut dans lequel l’association propose “de ne plus associer la citoyenneté calédonienne au droit de vote des élections provinciales et du Congrès, mais de l'associer à la liste référendaire”.