Coup de chaud sur les abeilles et le miel

Gérard Dorchy récoltant le miel, en ce début janvier 2018.
La sécheresse a des conséquences jusque dans les ruches de Nouvelle-Calédonie: elle a favorisé la production de pollen plutôt que de miel, dont le prix connaît une forte hausse.
Après de longs mois d’hibernation, elles ont repris leur infatigable noria entre les fleurs et leur ruche. Mais pendant les cinq mois de sec, elles ont dû puiser dans leurs réserves. «Les abeilles souffrent de la sécheresse, confirme Gérard Dorchy, apiculteur passionné et autodidacte. Comme il fait plus chaud et plus sec, elles doivent boire plus, et les fleurs exsudent moins de nectar.»
 

Le pollen, produit miracle

Jusqu’au mois de novembre, ces travailleuses ont taquiné les pistils des rares fleurs, à la recherche du précieux pollen. Les boulettes ocre jaune si recherchées comme tonifiant constituent l’autre filon de l'apiculture, le produit miracle de la saison sèche.
 
La saison très sèche a été favorable à la production de pollen.

Moins de nectar

«L’abeille doit absolument travailler», explique Gérard Dorchy, l'un des quelques 600 producteurs de miel que compterait la Calédonie. «S’il y a moins de fleurs à butiner, elle va se concentrer sur la matière qu’il y a à récolter. Cette année, avec la sécheresse, on a eu moins de nectar, mais plus de concentration sur le pollen. Personnellement, j’ai fait des récoltes trois fois supérieures aux années précédentes.»
Le reportage d'Antoine Letenneur et Christian Favennec. 
©nouvellecaledonie