Comme face à l'Angleterre dans le dernier carré, l'Australie a subi d'entrée le jeu de son adversaire dans ce match pour la 3e place. Les Suédoises ont rapidement cherché à mettre la pression sur la défense axiale des Matildas privée de leur stoppeuse Kennedy. Dès la première minute, Blackstenius lancée par Asllani dans les 20 derniers mètres forçait Arnold à une parade. Si l'on s'attendait davantage à une erreur de Polkinghorne, titularisée à sa place et rapidement en difficulté, elle est finalement venue de Claire Hunt.
Après une incursion de Blackstenius dans la surface, la défenseuse a touché le talon de l'attaquante suédoise qui avait trouvé un relais sur le côté droit avec Asllani. Un penalty logique, converti par Rolfo (27e), récompense d'une première demi-heure maîtrisée. La sélection de Tony Gustavsson s'est créé quelques situations dangereuses avec le tir dans un angle fermé de Raso repoussé par Musovic en corner (23e) et deux frappes tendues de Kerr et Cooney-Cross, sans parvenir à égaliser.
Encore du bronze pour la Suède
En seconde période, un quart d'heure a suffi aux Scandinaves pour porter la marque à 2-0. Sur une contre-attaque éclair, Asllani servait Blackstenius dans la profondeur qui parvenait à lui redonner le ballon à l'entrée de la surface. Une frappe puissante, parfaitement placée (62e, 2-0). Comme en 1991, en 2011, et en France il y a quatre ans, la Suède décroche le bronze dans un mondial.
Une médaille de plus après celles en argent obtenues lors des Jeux Olympiques de Rio et Tokyo. Cette sélection s'était également distingué lors de l'Euro l'an passé en atteignant le stade des demi-finales.
Les Matildas relancent l'intérêt pour le football
L'Australie n'est pas encore à ce niveau, mais elle a réussi, devant son public, le meilleur parcours de son histoire. Après trois échecs consécutifs en quart de finale, une élimination en 8e de finale, les Matildas ont relancé l'intérêt de tout un pays pour le football féminin en arrachant cette 4e place pour laquelle elles se sont battues jusqu'au bout. Une image pour l'illustrer : Caitlin Foord avec une arcade gonflée et un bandeau sur la tête, stigmates d'une partie très engagée physiquement.
Des souvenirs incroyables
L'aventure se termine pour l'Australie. Resteront les souvenirs. Samantha Kerr a résumé, avant ce duel face à la Suède, la trace laissée par son équipe. "Ces quatre dernières semaines, sur et en dehors du terrain, ont été incroyables. On n'aurait jamais imaginé au début de l’aventure ce qui s’est passé ensuite. Le pays derrière nous, notre manière de jouer. Cela été un plaisir de faire partie de ça. On se retournera dans dix ans en se disant que c’était les quatre semaines les plus incroyables de notre carrière".