Covid-19 : L’Etat répond au gouvernement et réclame une réunion d’urgence sur le sas sanitaire

Le haut-commissaire demande au gouvernement l'organisation immédiate d'une réunion sur le sas sanitaire. Une demande qui fait suite aux annonces faites hier par le président Mapou et l'annulation d'un vol qui transportait notamment des militaires.

Ce lundi 16 août, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie annonçait un durcissement prochain des conditions d’entrée en Nouvelle-Calédonie, avec notamment l’obligation vaccinale pour tous les voyageurs entrant dans le pays. Un vol passagers Paris-Tokyo également a été annulé ce lundi à la demande du gouvernement. A son bord, une majorité de militaires. 
Dans son communiqué, le gouvernement pointe la responsabilité de l’Etat à qui il demande notamment de contester les décisions de justice qui ont permis à des personnes de sortir de leur septaine plus tôt que prévu et d’assurer le contrôle sanitaire des personnes confinées à domicile.
Dans la soirée de ce lundi, l’Etat a répondu par voie de communiqué. 


Une prise en charge financière par l’Etat

 "Le gouvernement français, le ministre des Outre-mer et le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie" rappellent que le respect des mesures sanitaires reste la priorité et que c’est pour cela que "le financement complet du sas sanitaire par la solidarité nationale a été décidé". Et de rappeler que l’Etat a fourni 10 milliards CFP au titre de l’aide exceptionnelle, que les coûts des relèves militaires sont totalement pris en charge par l’Etat et que ce dernier a déjà fourni gratuitement depuis janvier plus de 220 000 doses de vaccins. 

Pourvoi en cassation

S’il rappelle l’indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs, l’Etat indique qu’il formera effectivement un pourvoi en cassation "contre les décisions du juge d’appel ayant permis des sorties prématurées sans test préalable de personnes placées en isolement hôtelier selon le protocole sanitaire établi par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie". 
Une demande formulée par le gouvernement calédonien. 

Demande de réunion

Le haut-commissaire réclame une réunion dès ce mardi avec les services du gouvernement local et ceux de l’Etat. 
"Elle permettra l’étude conjointe des demandes formulées par communiqué de presse au regard de la répartition des compétences et de la légalité des actes".
Il s’agit notamment d’évoquer la question de l’arrivée de militaires et de gendarmes, une arrivée prévue en nombre  "pour garantir la sécurité et la sincérité de la 3e consultation référendaire programmée le 12 décembre 2021". 
L’Etat, qui jusqu’ici, organise leur quatorzaine et leur septaine en caserne, avait sollicité le gouvernement pour leur hébergement, tout simplement parce qu’il manque de place face au nombre de personnels attendus. 
Patrice Faure demande donc qu’une réunion ait lieu dès aujourd’hui. Car au-delà du qui fait quoi, le président Mapou a lancé hier une menace à peine voilée : si les recours s’intensifient dit-il, il n’hésitera pas à suspendre les vols. De quoi totalement désorganiser la préparation du référendum. 

L'appel est demeuré pour l'heure sans réponse. 

Retrouvez ci-dessous le communiqué de l’Etat :