Depuis la Métropole où il vit et travaille, Gyan Athalé, originaire d'Ouvéa, raconte comment il se remet à peine de sa lutte contre le Covid-19. De tous les combats menés en tant que boxeur amateur, puis pro, celui qu’il vient de livrer contre la maladie est sans doute le plus douloureux.
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Âge de 38 ans, sportif, Gyan Athalé est originaire de la tribu de Heo, dans le Nord d’Ouvéa. Il vit avec sa famille à Carcassonne, en Occitanie, où il travaille comme chauffeur dans le réseau de transport urbain et interurbain. Il raconte comment sa vie a changé depuis le jour où il a ressenti les premiers symptômes du Covid-19.
Son témoignage recueilli par Thérèse Waïa :
J’ai commencé à ressentir les premiers symptômes les 22 et 23 mars. J’ai commencé à avoir les maux de tête, les frissons, la diarrhée, la grosse fatigue. Je commençais à me sentir mal. Je n’ai jamais été comme ça.
Pas d'arrêt de travail
Dans un premier temps, Gyan va voir son médecin traitant. Mais comme il ne tousse pas, celui-ci ne prescrit pas d’arrêt de travail. Le chauffeur reste en fonction. Pourtant, il sent bien qu’il n’est pas dans son état normal, et prévient ses collègues qu’il a sans doute été infecté par le virus. Ses collègues lui conseillent d’appeler le 15.Puis la maison tout seul
Effectivement malade, Gyan Athalé est renvoyé chez lui, où il lui est conseillé de se confiner, avec pour seul remède du paracétamol en cas de fièvre. Pour ne pas contaminer sa famille, il se sépare d’elle et reste seul dans un appartement en ville, tandis que les siens se trouvent dans un village à côté de Carcassonne. Il va lui arriver d’avoir des difficultés à respirer, relate-t-il, des pertes de connaissance parfois.Ne rigolez pas avec ce virus parce que même moi, je me demande d’où vient ce truc ! Je n’ai jamais connu ça. J’avais les larmes aux yeux, des fois. C’est pour ça que je dis à tous les Calédoniens qui m’écoutent de ne pas jouer avec ça, d’écouter les autorités. Restez chez vous et tous ensemble, on va battre ce virus.
Rendez-vous chez le médecin
Au bout de trois semaines de lutte contre la maladie, Gyan se remet petit à petit. Il a retrouvé le goût de la nourriture, qu’il avait perdu. Ses violents maux de tête se sont calmés. Ce samedi, il devait retourner voir son médecin pour savoir s’il était complètement tiré d’affaire, après avoir vécu un Enfer. Et tenter de reprendre une vie normale.Son témoignage recueilli par Thérèse Waïa :