+ 25 % de places en réanimation, 300 lits disponibles pour des patients atteints du virus : le Médipôle a dû pousser les murs, ce week-end, pour pouvoir accueillir tous les malades qui arrivaient. La comission médicale d'établissement le disait samedi, l'hôpital s'est trouvé "archisaturé".
"Afflux très important aux urgences"
Explications : "On a eu un afflux très important de malades aux urgences. Tous avaient besoin d’oxygène. Tous avaient besoin d’une place dans l’hôpital", décrivait dimanche le docteur Mathieu Série, vice-président de la CME. "On a dû ouvrir les services, faire des transferts à la clinique et monter notre nombre de places à environ 300 patients Covid +. Bien au-delà de ce qui était prévu initialement."
En attendant la réserve
Est-ce ce que ça suffira ? "On a du mal à savoir de quoi demain sera fait mais on a l’impression, grâce au confinement, que le pic ne va pas être au-delà de ces 300 places. En tout cas, on l’espère", estime le médecin.
"C’est vraiment difficile, ajoute-t-il, parce qu’on est en tension, avec tous ces malades qui arrivent. Des malades souvent graves, des malades jeunes… C’est très difficile pour les équipes médicales, d’autant plus qu’on a moins de temps pour s’occuper d’un patient quand on en a des dizaines à soigner. La réserve sanitaire, ça va être primordial, pour nous, pour retrouver un niveau de soins normal."
Le Dr Série fait le point.
"A la limite une situation de guerre"
Louis Mapou a évoqué le sujet. Le président du gouvernement et la majeure partie de ses membres sont venus à la rencontre des professionnels de santé, dimanche après-midi. "C’est à la limite une situation de guerre", a déclaré le chef de l'exécutif, visiblement ému, à l’issue de la visite. En saluant le travail de soignants "compétents", "très humains" et qui "connaissent bien les gens de chez nous".
Louis Mapou réagit au Médipôle.
L'armée en renfort
Et en attendant l'arrivée de la réserve sanitaire, deux médecins militaires, quatre infirmiers et un aide-soignant sont affectés dans une unité Covid du CHT.
De quelle manière aident-ils ces patients ?
Réponse avec le médecin principal Yann, du service de santé des armées.
Trois interviews signés Charlotte Mannevy.
La réanimation à flux tendu
Découvrez également le reportage en immersion de Karine Arroyo et Laura Schintu dans le service de réanimation, à flux tendu et à rude épreuve dans cette crise Covid :