Crise des cantines : EPLP dénonce la présence de bactéries coliformes sur des plateaux-repas

Ce vendredi encore la crise des cantines scolaires fait la Une. Des résultats d’analyses effectuées à la demande de la mairie de Nouméa montrent une contamination dans trois écoles de la ville. Des résultats rendus public par l’association EPLP (Ensemble pour la Planète).
 
Les cantines des écoles Marguerite Arsapin, Griscelli et Gustave Mouchet contaminées par des bactéries coliformes. C’est ce que révèlent des résultats d’analyses anormalement élevés, effectués entre le 11 et le 21 septembre, sur les surfaces des plateaux-repas de ces écoles. 
Cette bactérie existe dans les matières fécales, mais peut également se développer dans certains milieux naturels comme l’eau, le sol ou la végétation.
 

« Un état de saleté inacceptable » 

« Certaines de ces bactéries sont éminemment dangereuses, et on pense notamment à une souche d’Escherichia Coli » explique Martine Cornaille, la présidente d’EPLP.
« C’est un défaut d’hygiène, manifestement les plateaux sont mal entretenus, mal lavés, certainement pas stérilisés. » 

Les plateaux sont entretenus selon EPLP par l’entreprise Newrest sous la responsabilité de la ville de Nouméa. L’association environnementale dénonce l’omerta des pouvoirs publics et réclame une transparence totale.
Contactée, la mairie de Nouméa n’a pas souhaité réagir.
 

EPLP demande aux mairies de prendre des mesures

L’association Ensemble pour la Planète indique avoir écrit aux  deux associations de maires de Nouvelle-Calédonie pour leur demander "de veiller à l’hygiène des personnels et des locaux des cantines placées sous leur responsabilité : port de gants à usage unique, port de masque, interdiction des bijoux, montres, piercings, désinfection des plans de travail, planches et autres ustensiles, état sanitaire des agents.. ». 
EPLP qui réclame également la communication des fiches techniques des produits utilisés pour le lavage, la désinfection des bacs et plateaux, ainsi que la procédure employée. 
« Nous leur recommandons » poursuit le communiqué, « de rendre obligatoire l’affichage des protocoles sur site et de proposer une formation complémentaire « hygiène » aux personnels concernés ».

Le reportage de Sheïma Riahi et Cédric Michaut 
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